Au programme des deux premiers jours : ateliers et débats sur le changement climatique, les aspects environnementaux des activités humaines en mer, la protection des écosystèmes marins, les risques côtiers, l’exploration des grands fonds marins, la décarbonation du transport maritime ou encore la gouvernance des océans…
Un programme riche et ambitieux qui a pu mobiliser l’ensemble des acteurs des sciences de la mer, de l’économie bleue, de la Défense et de l’Action de l’État en Mer, dont la présence est particulièrement forte à Brest et dans la circonscription et avec lesquels je suis en contact régulier.
A l’issue de ces deux premières journées de travaux, le Président de la République a pu s’exprimer, depuis le site des Capucins, devant les représentants de plus de 40 pays qui se sont engagés à préserver les océans en contribuant aux « Engagements de Brest pour l’Océan ».
Ainsi le Président à fixé les objectifs d’une mobilisation internationale d’envergure pour le climat et les océans :
Protéger la biodiversité et les ressources de nos océans :
La création d’aires protégées est un pilier essentiel de la préservation de la biodiversité. Plus de 30 nouveaux pays ont rejoint la Coalition de la Haute Ambition pour la Nature et les Peuples pour atteindre l’objectif de protéger 30 % des terres et des mers du monde d’ici 2030.
Deux tiers des océans, situés au-delà des juridictions nationales, ne peuvent pour l’heure bénéficier d’aires marines protégées. L’Union européenne et 16 pays tiers ont donc lancé la « Coalition de la Haute ambition pour un traité de la Haute mer » afin de conclure un accord sur l’utilisation durable de la haute mer et la protection de sa biodiversité.
14 pays participants au One Ocean Summit se sont par ailleurs engagés à renforcer la lutte contre la pêche illégale sur plusieurs fronts :
6 pays ratifient l’accord du Cap de l’Organisation Maritime Internationale, qui fixe des normes de sécurité pour les navires de pêche ;
2 pays ratifient un accordqui permet de contrôler les activités de pêche au niveau des ports de débarquement ;
plusieurs États membres de l’Union européenne se sont engagés à mobiliser leur marine d’État pour renforcer la surveillance de la pêche illégale.
Unir nos forces à celles de l’océan face au changement climatique :
La forte croissance du transport maritime nécessite d’en réduire rapidement les nuisances. 22 armateurs européens se sont engagés dans le nouveau label Green Marine Europe.
35 acteurs dont 18 grands ports européens et mondiaux se sont en outre engagés pour accélérer la fourniture d’électricité aux navires en escale pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et réduire la pollution atmosphérique dans des métropoles portuaires.
Afin de réduire la pollution atmosphérique, l’ensemble des pays méditerranéens, rejoints par l’Union européenne, se sont engagés à demander à l’OMI la création d’une zone à faibles émissions de soufre sur toute la Méditerranée au 1er janvier 2025.
La France et la Colombie ont par ailleurs lancé une coalition internationale pour le carbone bleu, qui rassemblera les acteurs de ce domaine pour contribuer au financement de la restauration d’écosystèmes côtiers, sur la base de méthodologies communes et rigoureuses.
Pour en finir avec la pollution plastique des océans :
L’Inde et la France ont engagé ensemble une initiative à visée multilatérale sur l’élimination de la pollution due au plastique à usage unique.
À l’occasion du One Ocean Summit, la Banque européenne de reconstruction et de développement a rejoint la Banque européenne d’investissement et les banques de développement française (AFD), allemande (KfW), italienne (CDP), espagnole (ICO) dans la Clean Oceans Initiative, dédiée à la réduction des pollutions plastiques en mer. Ensemble, ils ont doublé leur intervention dans ce secteur pour un total de 4 milliards de financement d’ici 2025.
La Grèce, l’Italie, la Colombie, la Corée du Sud, la Ville de Paris et la Région maritime de Grèce-Centrale ont rejoint l’« engagement mondial pour une nouvelle économie des plastiques » et 500 signataires du monde entier dont 250 entreprises. L’Inde et la France ont engagé une initiative sur l’élimination de la pollution due au plastique à usage unique.
Un jumeau numérique européen pour l’océan :
La révolution numérique est une opportunité pour construire un modèle intégré de l’océan. L’Union européenne s’est engagée à se doter d’un « jumeau numérique » de l’océan qui permettra de rassembler les savoirs et de tester des scénarios d’action, au service de la croissance bleue européenne et de la gouvernance mondiale. L’UNESCO s’engage par ailleurs à ce qu’au moins 80 % des fonds marins soient cartographiés d’ici 2030.
En complément de sa participation active aux engagements collectifs annoncés lors du sommet, la France agit au niveau national et entend être exemplaire. Ainsi, la France a annoncé avoir dépassé l’objectif de classer 30 % des espaces terrestres et maritimes sous juridiction française en aires protégées, avec l’extension de la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises qui devient la 2e plus grande aire marine protégée au monde avec plus de 1,5 million de km2. Pour aller plus loin, la Polynésie française s’est engagée à créer au sein de sa ZEE un réseau d’aires marines protégées d’au moins 500 000 km². La France a enfin proposé d’organiser, avec le Costa Rica, la prochaine conférence des Nations Unies sur l’Océan en 2024
Une fois encore cet évènement sans précédent souligne et confirme l’excellence brestoise et la place de notre territoire au cœur de l’avenir des océans !
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