En début d’année la Commission européenne a publié son Plan d’action sur la protection des écosystèmes marins et la pêche durable où figurait l’interdiction des engins mobiles de fond dans toutes les aires marines protégées (AMP). Le Secrétaire d’Etat chargé de la Mer vient de me confirmer que cette disposition ne s’appliquerait pas aux pêcheurs français.
Une interdiction qui menaçait l’ensemble de la filière
Le projet initial d’interdiction des engins mobiles de fond dans les AMP menaçait l’ensemble de la filière, notamment la pêche artisanale pratiquée majoritairement en Bretagne et par les marins pêcheurs de nos ports finistériens. Ainsi, sans distinguer les différents arts trainants existants, et en ignorant les mesures de gestion déjà pratiquées dans les AMP en France, le projet de Plan d’action risquait de faire disparaître la pêche côtière en imposant des mesures obligatoires aux Etats membres.
A un moment où il est plus que jamais nécessaire de travailler à notre souveraineté alimentaire (à terre comme en mer), et où la pêche connait des difficultés liées au coût des carburants et au plan de sortie de flotte post Brexit (34 bateaux concernés dans le Finistère sur les 45 appelés à être détruits en Bretagne), la mobilisation des professionnels et de leur représentants était donc légitime.
J’avais soutenu cette mobilisation aux côtés du Comité Départemental et du Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins, pour, avec d’autres parlementaires, demander au Ministre de s’opposer à la proposition de Plan d’action de la Commission européenne.
Le 2 avril après l’intervention du Président de la République, le Commissaire européen en charge de la pêche a confirmé qu’il n’ y aurait aucune restriction des engins mobiles de fond dans les AMP d’ici 2030.
Je me félicite de cette décision et de cette confirmation qui reconnait ainsi la qualité du travail de nos professionnels pour la pratique d’une pêche parmi les plus vertueuses au monde.
=> Voir ICI le courrier du Secrétaire d’Etat chargé de la Mer.