Ce 1er février 2019, je me suis rendu à Hanvec, à la rencontre de Dominique Morvan et Jean-Yves Abgrall, président et directeur du groupement agréé de tous les producteurs de plants de pommes de terre de Bretagne « Bretagne-Plants ». Hanvec n’est pas sur la circonscription mais c’est là qu’est implanté cet acteur clé de l’agronomie bretonne.
Bretagne-Plants, un acteur du grand export
La Bretagne représente 27,3 % des surfaces françaises consacrées à la culture de plants de pommes de terre, avec près de 6 000 hectares en 2018, 270 producteurs, pour un chiffre d’affaires d’environ 40 Millions €. Lors de la dernière campagne, la Bretagne a commercialisé 159 790 tonnes de plants, dont 64 % à l’export dans une cinquantaine de pays.
Avec un quart des surfaces françaises de production de pommes de terre, la Bretagne réalise donc la moitié des exportations.
Routes maritimes et estimation de l’impact du Brexit ont été évoqués à l’occasion de cet échange.
La qualité française, un réel plus
J’ai visité les laboratoires de « Bretagne Plants ». Installés à Hanvec, ils sont agréés par le SOC et le Ministère de l’Agriculture.
Je note que le premier laboratoire in vitro date de 1977. Il s’agit de celui d’Hanvec !
Ces laboratoires vérifient la conformité des plants aux normes officielles, s’assurent de l’absence de tout parasite de quarantaine, assistent la filière, des producteurs aux commerciaux. A l’heure où il est beaucoup question de traçabilité, je note combien le volet sanitaire est investi par « Bretagne Plants », dont c’est d’ailleurs le cœur-même de métier : Contrôle, détection, certification, agrément… Autant de missions assurées par « Bretagne plants », marqueur de la qualité française.
« Bretagne plants » développe aussi des solutions de désherbage mécanique et met en œuvre des outils d’aide à la décision pour limiter les applications de pesticides selon les risques d’apparition de la maladie. Via la création variétale, « Bretagne plants » développe des variétés résistantes à certaines maladies. Un travail sur le bio contrôle est également conduit pour remplacer les défoliants par du broyage mécanique.
Mon intervention auprès du Ministre
Aujourd’hui la pression qu’exercent les ravageurs est de plus en plus forte sur ces productions. Les larves de taupins notamment, sont des ravageurs majeurs pour les cultures de pomme de terre. La phase d’implantation est fortement vulnérable et nécessite une protection spécifique. J’ai donc saisi le Didier Guillaume, Ministre de l’Agriculture, sur la demande de disposer de la spécialité MOCAP 15 G dans la lutte contre ces ravageurs en culture de pommes de terre (primeurs, plants ou de conservation).
Il s’agit de limiter la perte importante pour cette production, causée par les nématodes et les larves de taupins dans les pommes de terre.