yellow button

A l’écoute de la Chambre d’agriculture

A Quimper, avec les élus de la Chambre d’agriculture

Ce lundi 8 novembre 2021, j’ai participé à la réunion annuelle, organisée par la Chambre d’agriculture à Quimper. Outre les parlementaires, étaient invités à cette réunion les représentants de l’AMF29, de l’AMRF, du conseil départemental, et du conseil régional.

Quel contexte agricole et agroalimentaire aujourd’hui et demain ? Quelles opportunités pour diversifier et améliorer la compétitivité de notre agricole ? Comment continuer à relever ensemble l’enjeu de la qualité de l’eau ? Autant de réflexions abordées lors de cette matinée de travail.

 

Quelles marges d’action pour les agriculteurs ?

Jean-Hervé Caugant, président de la chambre d’agriculture du Finistère et producteur de lait bio, à Dinéault a rappelé « le constat cruel de l’augmentation des charges » en s’inquiétant des marges qui se réduisent, étant donné le renchérissement du coût des « énergies, du fret, et des métaux ».

La variation des prix des matières premières agricoles au sein des filières de l’élevage a de fortes répercussions. À la demande des différents opérateurs de la chaîne alimentaire, le ministère en charge de l’Agriculture et de l’Alimentation publie d’ailleurs chaque mois des indicateurs permettant de mesurer l’ampleur de ces variations.

 

Quels revenus pour les agriculteurs aujourd’hui ?

La mobilisation du monde agricole pour assurer l’alimentation des Français durant la crise du Covid-19 a été exemplaire. Depuis, les agriculteurs sont confrontés à des revenus en baisse.

Thierry Marchal, secrétaire de la chambre d’agriculture et éleveur porcin, à Sizun rappelle que les agriculteurs ont maintenu leur activité pendant les confinements et même augmenté leurs productions « pour répondre à la demande ». « Les gens venaient acheter [leurs] produits directement. Mais depuis la reprise, ils ont perdu l’habitude. Certains ont perdu jusqu’à 50 % de chiffre d’affaires ».

 

Comment rendre le métier d’agriculteur attractif ?

Pour Jean-Hervé Caugant « dans dix ans, 50 % des agriculteurs partiront à la retraite » et « il faudra pouvoir les remplacer. Pour cela, il faut rendre le métier attractif. » La problématique de la pyramide des âges dans le secteur agricole et le manque de main d’œuvre rendent d’autant plus stratégique l’installation des jeunes.

 

Quelle diversification pour l’agriculture ?

Pour contrebalancer la baisse des revenus issus de l’alimentation, certains agriculteurs complètent leur activité en produisant de l’énergie (qu’il s’agisse du photovoltaïques, ou de la méthanisation).

 

L’agrivoltaïsme

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a estimé qu’au moins 13 % de l’énergie solaire produite en France serait déjà issue du monde agricole. Depuis la loi « énergie climat », l’objectif de production d’énergie renouvelable doit être multiplié par cinq d’ici 2035. L’espace agricole est un levier pour atteindre cet objectif.

En matière de photovoltaïque, les agriculteurs peuvent opter pour trois options : l’autoconsommation directe de l’énergie produite, la vente de la production d’électricité ou la location de la toiture pour installer des panneaux photovoltaïques. L’agrivoltaïsme a pour ambition de rendre compatible à la fois la production d’électricité et l’exploitation des terres agricoles.

 

La méthanisation à la ferme

La méthanisation permet à la fois de produire de l’énergie verte, et de recycler les déchets, par un procédé de dégradation par des micro-organismes de la matière organique. Aujourd’hui, les unités de méthanisation sont de puissance hétérogène. La technologie suscite des tensions entre les missions alimentaires et non alimentaires de l’agriculture.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Tous les champs sont obligatoires.

Inscrivez-vous à notre newsletter

Aller au contenu principal