Marc Le Fur, Didier Le Gac, Erwan Balanant et Graziella Melchior demandent à Bruno Le Maire de garantir l’indépendance du groupe.
Même s’ils n’appartiennent pas à la même formation politique, Marc Le Fur (LR, Côtes-d’Armor), Erwan Balanant (Modem, Finistère), Didier Le Gac (LREM, Finistère), Graziella Melchior (LREM, Finistère), quatre députés bretons, viennent d’écrire à Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie. Ils lui demandent, d’abord, de permettre que le processus d’indépendance d’Arkéa puisse aller à son terme.
Courant mars et avril, les caisses locales du groupe Arkéa (fédérations de Bretagne, du Sud-Ouest et Massif Central) ont voté à une écrasante majorité (94,5 %) pour quitter la Confédération nationale du Crédit Mutuel, une première. Arkéa (10 000 salariés, 4,2 millions de clients), dont le siège est au Relecq-Kerhuon près de Brest, estime que c’est la seule solution qui préservera son développement. Dans le même temps, il dénonce une politique de centralisation de l’organe central du Crédit Mutuel qui, à terme, pourrait se traduire par des suppressions d’emploi.
Le souhait d’un « un climat apaisé »
Pour les quatre députés bretons, ce vote doit maintenant se décliner. Autrement, ce processus d’indépendance d’Arkéa ne peut être entravé. « Cette scission doit aller au bout de son processus, sans entrave à la volonté citoyenne », écrivent-ils à Bruno Le Maire. Ils demandent aussi au ministre de l’Économie de garantir, dans ce contexte, « un climat apaisé » entre Arkéa et la Confédération nationale. Et cela passe, à leurs yeux, par la reconnaissance par la Confédération nationale de la reconnaissance du vote des caisses locales d’Arkéa.
Du Crédit Mutuel d’Arkéa, Bruno Le Maire entendra aussi parler le jeudi 17 mai. Ce jour-là, les salariés d’Arkéa qui défendent ce projet d’indépendance manifesteront à Paris. Ils marcheront depuis la place de la Bastille jusqu’au ministère de l’Économie et des finances.