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Dans sa circonscription de Brest-rural, Didier Le Gac tient ses permanences « officielles » à Saint-Renan, mais il les décentralise aussi à Plabennec ou Saint-Pierre.
Reportage
Lundi, 9 h 30, mairie annexe de Saint-Pierre. Un bureau est mis à disposition pour la permanence décentralisée de Didier Le Gac (La République en marche). Le premier rendez-vous, c’est avec un ancien combattant de l’UNC Grand Brest. « Le congrès national de l’association se tiendra en juin, à Brest. J’ai bien noté le rendez-vous », explique le député de Brest rural.
Au début, les visiteurs sont un peu impressionnés. Rencontrer son député entre quatre yeux, ça n’arrive pas tous les jours ! Didier Le Gac met en confiance. Costume sobre, pas de cravate, il salue d’une poignée de main directe. Sans solennité. L’ancien maire de Lampaul-Plouarzel et conseiller départemental fait dans la simplicité.
« Aller vers les gens »
« J’ai hésité à organiser ces permanences décentralisées. Mon bureau parlementaire se situe à Saint-Renan. Àseulement vingt minutes, en voiture, des communes les plus éloignées de la circonscription. » Il ajoute : « Et je reçois aussi pas mal de communications par mail, sur Facebook ou sur mon blog. »
Finalement, il en organise une, une fois par mois, le matin, à Plabennec ou Saint-Pierre. « Le député doit aller vers les gens… Et les gens viennent ! »
Vers 9 h 50, voici un retraité, cambriolé le 1er janvier, chez lui. Il a rédigé une lettre pour dire sa colère sur le manque de sécurité. Et la hausse de la CSG qui diminue sa retraite. Il peste contre les parlementaires et leurs « privilèges ». « Je garde mes petits-enfants à toutes les vacances ! » Gratuitement…
Didier Le Gac écoute, encaisse… et rebondit. « Macron va augmenter de 10 000 le nombre de policiers et gendarmes. » Il raconte qu’il a passé une journée au commissariat de Brest. « Le problème aussi, c’est d’obtenir une réponse rapide et adaptée de la justice. » Il rappelle : « Cette hausse de la CSG doit permettre de faire baisser le chômage. »
L’entretien se termine cordialement. Le retraité recevra des nouvelles du député par courrier.
Vers 10 h 30, troisième rendez-vous. Des locataires HLM inquiets. Ils subissent la baisse des allocations (APL) décidée par Emmanuel Macron. Et maintenant, c’est leur bailleur social – qui est aussi ponctionné par l’État – qui augmente les charges locatives ! « Or, ces charges n’entrent pas dans le calcul des APL. On est pénalisé deux fois ! », déplorent ces personnes qui veulent rester anonymes.
Moins de clientélisme
Le député « Macron » écoute et « prend la température ». Il fera remonter à Paris. « Auparavant, les personnes nous rencontraient pour essayer d’obtenir un emploi, un appartement social, du piston… C‘est moins le cas. D’autant que la réserve parlementaire des députés a été supprimée. »
Dans son planning, les lundis et vendredis sont réservés aux rendez-vous et visites sur le terrain. Du mardi au jeudi, il est à l’Assemblée, à Paris. Le week-end, il participe à des inaugurations.
« Je m’éclate, j’aime ce rythme. Il n’y a pas trop de différences entre maire, conseiller général et député. L’objectif reste l’intérêt général. »
Renseignements : 02 98 33 02 20 ; didierlegac.bzh