L’Union nationale des combattants fête cette année son centenaire en France. Ce dimanche à Brest, la section locale qui ne compte « que » 74 bougies a rappelé son rôle essentiel dans la fonction sociale qu’elle occupe auprès de tous les anciens combattants.
L’union nationale des combattants (UNC) du Finistère a fêté ce dimanche le centenaire national de l’association et en a profité pour procéder à son congrès annuel. En place dans le département depuis 74 ans, l’UNC continue à fédérer plus de 5 000 personnes au niveau finistérien dont un peu plus de 200 pour la seule ville de Brest. Pour l’occasion, 113 drapeaux ont été déployés devant le monument aux morts où nombre d’élus sont venus saluer les anciens combattants au son de la Kevrenn Sant Mark. Après quoi, 400 congressistes ont mené à bien leurs activités au Quartz, le reste de la journée.
Une dimension sociale primordiale
Selon Marc Thyssen, président de la section locale et secrétaire départemental, l’UNC se porte plutôt bien en 2018. Après un creux, de nouveaux adhérents rejoignent les rangs de la structure dont notamment des jeunes soldats ayant servi sur des théâtres extérieurs d’opérations (Opex) ou des soldats de France.
« C’est d’autant plus vrai que nous œuvrons beaucoup sur le plan social et qu’actuellement, nous essayons d’aider des jeunes dont le contrat n’a pas été renouvelé », insiste Marc Thyssen. Pour autant, il sait que le gros de sa troupe, si l’on ose, est constitué d’anciens de l’Algérie « qui représentent peut-être 60 % de nos adhérents » et que hélas, les rangs se clairsèment années après années chez celles et ceux qui ont participé aux combats de la Seconde Guerre mondiale. « L’adhérent le plus âgé a 98 ans », précise le président, « mais nous avons déjà eu des centenaires ». Il se dit par ailleurs satisfait qu’après des années d’attente « les combattants de l’Algérie peuvent désormais bénéficier de la carte de combattant » mais poursuit le travail pour une meilleure reconnaissance des veuves et aussi « d’anciens qui vivent seuls et souvent très chichement. Pour l’Algérie, il y a eu beaucoup de conscrits qui venaient du monde agricole et ont aujourd’hui des toutes petites retraites. Nous portons leurs voix : le service social est la raison de vivre de l’association ».