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Commission d’enquête sur les essais nucléaires : « La France doit demander pardon », une demande historique qui résonne dans tout le fenua © Tahitipresse.pf

La commission d’enquête parlementaire recommande d’inscrire dans la loi une demande de pardon officielle de la Nation envers la Polynésie française. Cette proposition historique, accompagnée de 45 recommandations, marque une étape décisive dans la reconnaissance des conséquences des 193 essais nucléaires menés entre 1966 et 1996 dans les atolls du Pacifique. […] 

[…] Cette recommandation, loin d’être symbolique, s’accompagne de 44 autres mesures concrètes visant à réformer le système d’indemnisation des victimes et à reconnaître pleinement l’impact des trois décennies d’expérimentations nucléaires sur la société polynésienne. Le président de la commission, Didier Le Gac (Ensemble pour la République), a souligné que « la France est éternellement redevable aux Polynésiens » et que « sans la Polynésie française et sans les Polynésiens, la France ne disposerait pas aujourd’hui d’une arme atomique ». […] 

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© Tahitipresse.pf du 18/06/2025

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2 commentaires sur “Commission d’enquête sur les essais nucléaires : « La France doit demander pardon », une demande historique qui résonne dans tout le fenua © Tahitipresse.pf”
  1. Nous nous devons de reconnaître l’implication sans condition de la Polynésie Française dans la participation des essais nucléaires. La demande de pardon devient donc légitime.
    Qu’en est-il des militaires présents sur les atolls de Mururoa et de Fangataufa ? sont-ils intégrés à ce pardon ou n’ont-ils faits que leur devoir ?
    J’ai fêté mes 18 ans à Mururoa en 1975 tout juste après la dernière expérimentation aérienne et ai, de fait, participé à la 1ère expérimentation sous corail, avec comme corollaire le doute sur la tenue structurelle de l’atoll. Nous n’avions à l’époque ni consigne ni mesure de précaution. Je suis monté dans les engins (camions, véhicules légers) stockés ayant servi à mesurer le souffle. Je me suis baigné dans les lagons des atolls et comble de l’ironie consommé du poisson que l’on péché le soir dans ces mêmes lagons. Si je ne remets nullement en doute la reconnaissance due au peuple polynésien, je souhaite que tous les militaires et civils soient honorés dans ce même pardon.
    cette action doit s’inscrire dans la même dynamique que l’amiante.

    1. Bonjour Monsieur Cappellesso,

      Le député Didier Le Gac a bien pris connaissance de votre message et vous remercie sincèrement pour votre témoignage.

      La Commission d’enquête avait pour objectif de faire toute la lumière sur les conséquences des essais nucléaires, aussi bien pour les populations locales que pour les militaires et personnels civils du Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP).

      Dans ce cadre, 43 auditions ont été conduites, parmi lesquelles celles de plusieurs vétérans et de représentants d’associations de victimes.

      Les travaux de la Commission ont mis en évidence que la culture du secret a conduit à une sous-évaluation manifeste des risques radiologiques. Plusieurs lacunes majeures ont été relevées — et rejoignent votre témoignage : un manque criant d’information auprès des populations, des militaires et des personnels du CEP, des mesures largement insuffisantes en matière de surveillance et d’évacuation, ou encore des dispositifs de radioprotection quasi-inexistants.

      A l’appui de ces constats, la rapporteure a formulé 45 recommandations dont un meilleur accompagnement de l’ensemble des victimes. Elle propose ainsi une refonte de la loi « Morin », et notamment des conditions d’indemnisation en supprimant l’exigence relative au seuil d’exposition et en élargissant la liste des pathologies reconnues.

      Soyez assuré Monsieur Cappellesso que le député Didier Le Gac est très attentif au point que vous soulevez. Dans le Finistère, de nombreux marins d’État ont en effet participé aux campagnes d’essais en Polynésie française. Depuis son élection en 2017, il est régulièrement en lien avec des vétérans de la Marine nationale atteints de maladies radio-induites, regroupés notamment au sein de l’AVEN. Il va d’ailleurs de nouveau les rencontrer d’ici l’été, pour faire un point sur les recommandations du rapport.

      Vous pouvez consulter sur le blog du député un article consacré à ce rapport : https://didierlegac.bzh/a-lassemblee/essais-nucleaires-les-recommandations-de-la-commission-denquete/

      L’intégralité du rapport est par ailleurs disponible via les liens suivants : Rapport Tome 1Rapport Tome 2

      Nous restons à votre disposition.

      Bien à vous,

      La permanence parlementaire du député

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