L’association d’adduction d’eau de Plouzané a tenu une réunion pour débattre d’un sujet brûlant : la mise aux normes, demandée par le préfet, des trois captages de la commune.
Vendredi 25 mai, l’Association syndicale autorisée d’adduction d’eau de Plouzané (ASAEP) a tenu son assemblée générale. Les adhérents alimentés en eau par l’association étaient invités à venir débattre des enjeux pour l’association, à court et long termes. Pour rappel, le réseau collectif de distribution de l’eau, d’une longueur de 100 km, dispose de trois points de pompage situés aux lieux-dits Prat-Loas, Kerargun et Kerargouris. Alimentant 500 foyers, les trois stations fournissent une eau qui peut desservir La Trinité, le bourg ou encore le secteur de Saint-Renan.
Une mise aux normes demandée par le préfet
Le réseau de l’ASAEP est raccordé au réseau de Brest métropole qui l’alimente, si besoin, à partir de trois points d’entrée. De nombreux échanges, orchestrés par Christiane Philipot, la présidente, ont rythmé ce rendez-vous. Ils ont principalement porté sur la mise aux normes des trois captages d’eau gérés par l’association, une mise aux normes exigée par le préfet. L’ASAEP n’est pas la seule à être concernée par cette demande qui vise la centaine d’associations d’adduction d’eau du département.
« Geler des terres agricoles ? »
La mise aux normes, qui restreindraient fortement l’activité agricole, signifie la mise en place de périmètres de protection des captages. Cette démarche préfectorale sera-t-elle menée à son terme par l’ASAEP, une association créée il y a presque 60 ans ? « Initiée par des agriculteurs, a-t-elle aujourd’hui vocation à geler plusieurs dizaines d’hectares de terres agricoles ? », « Peut-elle et doit-elle continuer à exploiter trois captages ? », « Que se passerait-il si l’association disparaissait ? » : ces questions, et d’autres, ont été soulevées et débattues lors de cette soirée. De leurs côtés, Bernard Rioual, le maire de Plouzané ; Francis Grosjean, vice-président de Brest métropole en charge de l’eau ; Jean-François Ménez, directeur de la production d’Eau du Ponant, et Didier Le Gac, député, ont apporté leur éclairage à ces interrogations. Cette assemblée générale avait pour but de poser les enjeux et d’informer les adhérents. Elle sera très certainement suivie par une autre réunion, qui sera organisée d’ici à quelques mois. Il s’agira alors de déterminer la politique qu’adoptera l’association sur le sujet de la mise aux normes des captages.