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« La pétition ravive les débats entre nous » : face au succès de la mobilisation contre la loi Duplomb, la majorité se divise © Le Nouvel Obs

L’hebdomadaire Le Nouvel Obs, dans son édition du 22 juillet 2025, revient sur la pétition demandant l’abrogation de la loi dite Duplomb. Déposée sur la plateforme des pétitions de l’Assemblée nationale, cette pétition a recueilli plus de 1,6 million de signatures au 22 juillet 2025 matin.

Décryptage Alors que les députés du parti de Gabriel Attal ont massivement voté en faveur de la loi Duplomb, qui réautorise notamment l’acétamipride, un insecticide vivement décrié, le succès de la pétition contre ce texte ravive les divisions au sein de la majorité. Pourtant, peu semblent prêts à infléchir leurs positions.

 

 

« La pétition ravive les débats entre nous » : face au succès de la mobilisation contre la loi Duplomb, la majorité se divise - page 1 « La pétition ravive les débats entre nous » : face au succès de la mobilisation contre la loi Duplomb, la majorité se divise - page 2

 

Ci-dessous, l’extrait reprenant mes propos :

« Une vision erronée de l’agriculture »

Sur la dangerosité du produit, les avis divergent une nouvelle fois au sein d’Ensemble pour la République. « Jamais je n’aurais voté cette loi si j’avais eu le moindre doute sur un risque cancérigène », affirme Didier Le Gac, député du Finistère. A l’inverse, sa collègue de l’Isère, Camille Galliard-Minier, estime qu’« on ne peut pas résoudre la crise agricole en mettant en péril la santé des Français, et notamment des agriculteurs ». Si les incertitudes scientifiques sur la nocuité de l’acétamipride – plusieurs études révèlent des dangers sur la biodiversité et suggèrent des impacts sur le cerveau humain – n’ont pas permis d’unir les rangs, une pétition peut-elle rebattre les cartes ?

Impossible, selon Didier Le Gac. « Le débat s’est réduit à une question binaire : pour ou contre le poison », déplore le député, après avoir lu la pétition et cette phrase : « « Nous sommes ce que nous mangeons » : et vous voulez nous faire manger quoi ? Du poison ? » Plus d’un million de signatures ? « Ce n’est pas énorme, ironise-t-il. Il devrait y en avoir 70 millions, s’il s’agissait vraiment de poison. » Il dénonce ainsi un climat actuel « lapidaire et terrible » pour la démocratie. Avant de lâcher : « Dix milliards
de repas sont servis chaque année en restauration hors domicile. Si les gens veulent bouffer encore plus de merde, alors qu’ils laissent entrer les importations. »

 

© Le Nouvel Obs du 22 juillet 2025

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