Très concerné par les questions liées à la pêche maritime, qu’elle soit professionnelle (voir mon action sur la situation de la petite pêche en rade de Brest) ou de loisir, et impliqué sur ses enjeux économiques et environnementaux, notamment en mer d’Iroise, j’ai posé une question écrite à Stéphane Travert, Ministre de l’agriculture et de l’alimentation, au sujet de la réglementation des captures de bars pour la pêche de loisir.
Voir ma communication à la Presse.
Pêche au bar. Le député Didier Le Gac défend les pêcheurs-plaisanciers
En 2018 la réglementation européenne va en effet interdire toute capture de bar pour la pêche de loisir au nord du 48 eme parallèle (soit au nord de l’île de Sein) ; seul le pêcher-relâcher sera désormais autorisé. La situation préalable 1 bar / jour / par pêcheur ne s’appliquera qu’au sud de cette zone. Ma question porte donc sur cette différence de traitement au sein de le pêche de loisir.
Texte de la question (n°5304) parue au Journal Officiel le 13/02/2018 :
« M. Didier Le Gac attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur la situation de la ressource en bars. Le 13 décembre 2017 le Conseil de l’Union européenne est parvenu à un accord politique sur le règlement concernant les possibilités de pêche en 2018, pour les principaux stocks halieutiques de l’Atlantique et de la mer du Nord. Si tous les États riverains de la mer Celtique – Manche, mer d’Irlande et mer du Nord – s’accordent pour reconnaître la situation difficile des stocks de bars, la mesure annoncée concernant la pêche de loisir semble disproportionnée en l’état. Il a ainsi été décidé lors de ce Conseil de l’UE d’étendre le « pêcher-relâcher », ou no kill, durant toute l’année, au nord du 48ème parallèle. Cette mesure toucherait donc la mer d’Iroise mais également l’ensemble du littoral des départements bretons à partir de l’île de Sein. Pourtant, dans le même temps, les pêcheurs amateurs sont autorisés à prélever 3 bars par jour et par pêcheurs au sud de ce même 48ème parallèle. Cette situation suscite donc dans le secteur concerné de vives réactions dans le monde de la pêche récréative et de loisir, tant chez les amateurs que chez les professionnels associés au secteur récréatif qui, pourtant, comprennent et partagent l’intérêt des mesures prises jusqu’à aujourd’hui pour assurer le renouvellement du stock de bars. C’est la limite géographique fixée ainsi que la rigueur de la différence de traitement entre les zones nord et sud, entre pêche de loisir et pêche professionnelle, qui reste incomprise. Il convient de souligner à cet égard l’importance économique de l’ensemble des activités du secteur de la pêche de loisir tant au niveau national que dans le Finistère : plaisance, plongée sous-marine, activités annexes comme celles assurées par les guides de pêche, l’accueil touristique, hébergement et commerces tels les commerces d’accastillage et de matériels de pêche présents sur ce territoire. Ce poids économique dépendant fortement de l’attractivité d’espèces emblématiques comme le bar, il est certain que la nécessité de sa préservation doit être partagée par tous afin de tendre vers une pêche véritablement durable. Il semble donc particulièrement opportun et important d’obtenir, a minima, conformément à la démarche initiée avec les Anglais et Hollandais, l’instauration d’un quota ramené à 1 bar par jour et par pêcheur pour la zone nord comme pour le sud, comme c’était le cas auparavant dans le cadre d’une réglementation certes restrictive, mais au final comprise et admise par tous. Il convient de souligner enfin que les représentants de la pêche de loisir, qui coordonnent de plus en plus leur action, proposent des mesures complémentaires comme l’interdiction des filets par les plaisanciers ou encore de limiter davantage le nombre d’hameçons sur les palangres et lignes dormantes pour les
plaisanciers. En clair, ils partagent pleinement les mesures restrictives prises dans l’intérêt de la ressource et dans un souci d’équilibre entre usagers. C’est la raison pour laquelle, il aimerait connaître l’évolution des travaux sur ces questions mais également la stratégie gouvernementale à l’égard de l’évolution de la réglementation qui ne manquera pas de faire suite à l’évaluation du Comité international pour l’exploration de la mer, prévue en mars 2018 ».