Depuis lundi 14 mars, nous avons mis fin à l’usage du passe vaccinal et au port du masque (excepté dans les transports et les établissements de santé). Désormais, il nous faudra apprendre à vivre avec des variants du Covid-19 souvent plus contagieux mais contre lesquels nous sommes mieux protégés car mieux immunisés par les vaccins.
Mais ce qui devait être pour nous tous le signe d’un retour à des jours plus sereins après deux ans de pandémie a pris un aspect relativement anodin du fait de la situation en Ukraine qui crée des inquiétudes au moins aussi vives que celles créées par le Covid-19.
Alors que nous assistons à une guerre visiblement appelé à durer, voici que notre continent renoue avec des scènes de bombardements, d’exodes et de désolation totale.
Face à l’agression russe en Ukraine, il faut saluer le courage du peuple ukrainien, de ses représentants, de son gouvernement et de son président. Il faut aussi saluer l’action d’une Europe unie qui agit de manière concertée, non pas contre la population russe, mais contre les dirigeants russes, seuls responsables de cette guerre.
Je tiens aussi à saluer l’exemplarité et le formidable élan de solidarité des peuples européens et des Français qui se sont mobilisés sans tarder pour aider les réfugiés ukrainiens et pour les accueillir.
Les conséquences de cette guerre ne sont pas encore toutes connues mais nous en subissons déjà les premiers effets et depuis le premier jour.
Ainsi, et dans un climat déjà propice à la hausse, on assiste à une augmentation considérable du prix de l’énergie et du carburant. Afin de limiter autant que possible l’impact de ces hausses et pour protéger entreprises et particuliers, l’ensemble de ces mesures d’aides de court terme représente un coût de 25 milliards d’euros, mises en place très rapidement, à court terme.
Par ailleurs, le Premier Ministre vient d’annoncer ce mercredi 16 mars train de mesures supplémentaires pour les secteurs les plus touchés :
Ainsi, les entreprises frappées par cette augmentation du coût de l’énergie vont bénéficier d’une nouvelle aide qui prendra en charge la moitié du surplus de leurs dépenses énergétiques.
Le Prêt Garanti par l’Etat sera relevé jusqu’à 35% du chiffre d’affaires, les charges fiscales et sociales reportées, le recours à l’activité partielle prolongé de 12 mois supplémentaires.
Par ailleurs, pour le secteur de la Pêche, le gouvernement va apporter une aide exceptionnelle à 35 centimes par litres de gazole de pêche dès le 16 mars 2022.
Pour l’Agriculture, sera mis en place une aide transitoire d’un montant total de 400 millions de 4 mois permettant de compenser les pertes des élevages le temps que les mécanismes des négociations encadrées par la loi EGALIM2 assurent la transmission en aval de cette hausse des coûts de production.
Pour le secteur du Transport, la remise carburant de 15 centimes sur 4 mois représentera une aide de près de 1500 € sur le plein d’un camion sur 4 mois. En outre, un complément d’aide au titre des pertes subies par ce secteur sera défini et mis en place. Enfin, il y aura un soutien à la trésorerie des sociétés de transports en accélérant les remboursements de la TICPE.
Pour le BTP, sera appliquée la théorie de l’imprévision pour les marchés publics ne comportant pas de clause de révision de prix. Les pénalités de retard ne seront pas appliquées quand celui-ci est justifié par la prolongation des délais de livraison des fournisseurs.
A moyen et long-terme, cette crise va engendrer de profonds changements sur de nombreux plans et d’abord sur notre indépendance. Surtout, au-delà des réponses immédiates qui sont apportées, ce nouveau plan de résilience doit permette à la France de poursuivre deux objectifs stratégiques : accélérer la sortie des énergies fossiles et renforcer notre souveraineté industrielle, technologique et alimentaire.
– 17 mars 2022 –