C’est une nouvelle qui est passée presque inaperçue dans le fracas médiatique du mois de mars.
Pourtant cette nouvelle est historique et devrait être largement relayée par tous ceux qui luttent contre le réchauffement climatique. Ainsi, le 20 mars dernier, nous avons appris que les émissions de gaz à effet de serre avaient reculé, de 4,8 % en 2023 !
Ce chiffre représente le double du chiffre de 2022 et l’équivalent de la baisse enregistrée entre les années 2012 et 2017 !
Fait particulièrement important : cette baisse se fait ressentir dans tous les secteurs de notre économie. C’est vrai ainsi du bâtiment, de l’industrie et même des transports… Cette baisse majeure est la preuve que l’ensemble des mesures portées par tous depuis plusieurs années en vue d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 sont en train de porter leurs fruits.
Malheureusement, nous vivons dans un pays paradoxal où certains acteurs publics se jettent sur les chiffres contenus dans les rapports du GIEC pour fustiger une prétendue inaction gouvernementale en la matière et où ces mêmes acteurs s’avèrent incapables de relever une baisse aussi importante des émissions des gaz à effet de serre, de près de 5 % !
Il ne s’agit d’ailleurs pas de se reposer sur nos lauriers mais, comme l’a justement rappelé le ministre de la Transition écologique, de poursuivre dans cette voie-là. Car telle est d’ailleurs la clé du succès : ne pas céder à la facilité ; privilégier le pragmatisme efficace à une écologie punitive décourageante. La baisse des émissions de gaz à effet de serre à un tel niveau nous indique surtout que l’ensemble de notre pays a désormais intégré la nécessité de la transition énergétique.
L’acceptation de cette transition, j’en ai, pour ma part, la démonstration tous les jours au contact des acteurs publics ou privés de notre circonscription.
Je ne connais pas un secteur en effet avec qui je suis en contact qui ne soit pas déjà engagé dans cette nécessaire transition écologique. Ce ne sont pas les exemples qui manquent.
Dans le domaine agricole, citons la ferme expérimentale de Trévarez où le projet « Startijin Valait » permettra aux acteurs de la filière lait de bénéficier de solutions pérennes également vertueuses en matière de bilan carbone. Ou encore, le premier tracteur électrique bientôt en service et dont j’ai eu le plaisir de rencontrer son concepteur au dernier salon de l’agriculture. Toutes les filières agricoles se décarbonent, la filière porcine si importante sur notre territoire, avec une consommation d’énergie de plus en plus réduite et une production d’énergies renouvelable valorisée. Le maraîchage où une coopérative comme Savéol a créé une filiale « Savéol Energies Nouvelles » pour trouver des modes d’énergies plus propres.
Le secteur maritime n’est pas en reste : en 2017, l’éolien en mer dans notre pays était encore balbutiant, aujourd’hui 3 parcs sont actifs et 10 sont en à l’étude ou en cours de construction. Le moteur à hydrogène sera bientôt une réalité pour les bateaux de pêche. Les armateurs de France sont engagés avec le gouvernement dans la décarbonation de leurs activités. Le week-end dernier, nous avons inauguré le dernier né de la flotte de la Brittany ferries, le Santona dont la propulsion se fait grâce au GNL, un carburant certes encore fossile, mais bien plus respectueux de l’environnement. D’autres technologies sont à l’étude.
Concernant les particuliers, jamais le budget alloué à la rénovation énergétique n’a été aussi important et ce sont en 3 ans, plus de 2 millions de logements qui en ont bénéficié. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, il faut encore simplifier l’accès à des dispositifs comme Ma Prime Renov’ et simplifier la labellisation RGE pour les entreprises du secteur.
Agir avec détermination en convainquant et pas en contraignant, en encourageant et pas en démoralisant, en mobilisant et pas en inquiétant. Voilà qui nous permettra de nous réjouir encore davantage de ces bonnes nouvelles concernant le bilan environnementale de notre pays, l’un de ceux qui font déjà le plus en Europe et dans le Monde sur ce sujet. Et surtout, parlons de nos réussites et regardons l’avenir avec optimisme, mesuré certes mais bien réel.
– 28 mars 2024 –