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Édito Octobre 2024 / Budget 2025 : De la rigueur mais pas d’austérité

A l’Assemblée nationale, cette année dans un agenda très serré, l’examen des lois de finances pour 2025 a commencé. Je suis fortement mobilisé en commission et en séance plénière. La France a probablement trop tardé avant de réduire et revoir les nombreux dispositifs de soutien mis en place pour amortir les différentes crises que nous avons traversées : celle du Covid, puis celle liée aux conséquences de la guerre en Ukraine. Aussi, cette année, le budget étant particulièrement contraint du fait de la dégradation des comptes publics, chaque secteur d’activités craint d’être plus durement mis à contribution que les années précédentes ou, à minima, de moins bénéficier d’aides ou d’avantages fiscaux. Les députés sont donc très sollicités pour amender le texte initial, encore plus que d’habitude.

Pour ma part, fidèle à ma ligne de conduite et dans une logique de sérieux budgétaire, je reste attentif à toutes les dispositions budgétaires concernant l’emploi. Les mesures d’économies ne doivent pas venir en effet obérer la croissance. Je pense notamment au logement, au bâtiment, à l’agriculture, au secteur maritime, autant de sujets importants pour notre territoire.

Lors de la discussion en commission du projet de loi de financement de la sécurité sociale, j’ai d’ailleurs pu faire adopter des amendements relatifs aux exonérations de charges pour les navires battant pavillon français. En effet, les navires câbliers et les navires travaillant sur les chantiers éoliens maritimes sont soumis à une concurrence internationale accrue.

Je suis également intervenu dans le débat budgétaire portant sur les finances locales. Certes, les collectivités territoriales devront, en 2025, contribuer, elles aussi, à l’effort budgétaire mais toutes ne le feront pas dans les mêmes proportions. A cet égard, j’ai tenu à souligner que c’est l’échelon départemental qui serait le plus touché, alors que c’est celui qui agit le plus pour les personnes les plus fragiles. Je le regrette et porterai des amendements en ce sens. En effet, les compétences dont les départements ont la charge en matière de solidarité, d’insertion, de handicap, de petite enfance et aide sociale à l’enfance, d’autonomie et personnes âgées pèsent de plus en plus lourd sur leurs finances. Néanmoins – et heureusement – les communes de notre circonscription, hormis la métropole, ne devraient pas voir les dotations de l’État en leur faveur baisser. C’est essentiel pour les services de proximité qu’elles portent et pour l’investissement public.

Je défendrai également d’autres amendements, notamment en direction du monde rural et de l’enseignement agricole dans les Maisons Familiales Rurales, mais aussi pour les entreprises adaptées qui, dans une logique inclusive, emploient de nombreux salariés en situation de handicap. J’interviendrai aussi sur la pérennité du financement de la Société Nationale de Sauvetage en Mer. Ce ne sont que quelques exemples et à l’heure de cet édito, certaines de mes initiatives ont déjà été couronnées de succès.

Reste que, dans un contexte budgétaire délicat et un contexte politique particulièrement compliqué où des députés « s’amusent » à jouer au concours Lépine de la surtaxation et de la surimposition, il est très difficile de savoir encore ce qui ressortira de ce véritable marathon budgétaire.

L’essentiel, pour moi, est que nous conservions un modèle qui conjugue efficacement dynamisme économique et solidarités.

 

– 28 octobre 2024 –

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