N’étant pas de permanence cette semaine, et même si j’ai assisté à plusieurs séances, je n’étais pas présent nuit et jour dans l’hémicycle où l’assemblée procédait à l’examen du projet de loi « Agriculture et Alimentation ». Par conséquent, j’étais absent au moment du vote sur l’amendement demandant l’interdiction de l’utilisation du pesticide « Glyphosate ». Cependant, je tiens à préciser que j’aurai voté contre cette interdiction. En effet, ce débat a déjà été tranché. A deux reprises : la première, par l’Union Européenne qui a voté le 27 novembre 2017 pour le maintien du Glyphosate pour 5 ans encore, et la seconde, par le Président de la République qui a surenchérit, dans la foulée, le même jour, en affirmant que « la France entends montrer l’exemple en interdisant le Glyphosate d’ici trois ans et non cinq ».
Inutile alors, selon moi, et dans ces conditions, de mettre aujourd’hui une nouvelle pression législative sur les agriculteurs qui, franchement, n’en ont vraiment pas besoin, dans le contexte actuel d’exercice très difficile de leur métier. Et d’autant plus que la grande majorité d’entre eux –et spécialement les plus jeunes – ont déjà considérablement réduit le recours aux pesticides et aux intrants en général.
Didier Le Gac – Député de Brest Rural – 30 mai 2018