Réunion de travail avec les représentants des aides à domicile du secteur privé lucratif
Ce lundi 18 octobre 2021, j’ai reçu à ma permanence parlementaire Régis Perrot, président du CESAP (Club des entreprises des services à la personne), ainsi que Viviane Castel, Déléguée Départementale du Finistère de la Fédésap. Je rencontre régulièrement ces représentants des aides à domicile du secteur privé lucratif (réunion de travail du 30 avril 2021 sur la revalorisation du secteur de l’aide à domicile).
Retour sur mon courrier de novembre 2020
J’ai déjà eu l’occasion d’attirer l’attention de la Ministère délégué chargé de l’Autonomie sur la « prime covid » prévue pour les aides à domicile salariés d’entreprises privées. Par courrier du 20 novembre 2020, je lui faisait par exemple part des inquiétudes du CESAP du Finistère, association regroupant plus d’une quinzaine de sociétés d’aide au maintien à domicile de personnes âgées et/ou dépendantes, et employant près de 1 500 salarié(e)s (pour 90%, il s’agit de femmes). Le CESAP s’inquiétait alors de la manière dont cette prime était mise en place par le conseil départemental du Finistère.
Une nouvelle volonté de dialogue au département
Depuis, le département a changé de majorité, et je me réjouis de la volonté de dialogue désormais observée avec les entreprises des « métiers du lien ». À la suite de l’alternance dans le département, le nouveau Président du département du Finistère a proposé le financement d’une prime Covid exceptionnelle pour le secteur privé lucratif, et la prise en charge de la totalité des surcoûts de la revalorisation des salaires pour 2021, pour « corriger, justement, les oubliés de l’ancienne majorité ».
Éviter que l’avenant 43 ne créé un « système à deux vitesses »
Reste la question de l’avenant 43, qui créé des distorsions, et un « système à deux vitesses ». Entré en vigueur ce 1er octobre, l’avenant 43 révise la classification des emplois et du système de rémunération des salariés de la Branche de l’aide, de l’accompagnement, des soins et services à domicile.
Avenant 43, plus forte revalorisation des rémunérations depuis 2002 !
Il s’agit-là de la plus forte revalorisation des emplois et des rémunérations dans la Branche de l’aide à domicile depuis 2002.
Quid du secteur privé lucratif ?
L’augmentation salariale de 13% à 15% (soit jusqu’à 300 euros brut par mois) laisse aujourd’hui de côté le secteur privé (qui représente 40% du marché), qui n’a tout simplement pas la capacité de s’aligner ; et ceci, dans un contexte déjà compliqué.
Le cercle vicieux de la pénurie de main-d’œuvre
- Il m’est relaté que le personnel commence déjà à quitter le secteur privé pour intégrer des structures éligibles aux aides.
- Le dernier job dating proposé par le CESAP le 10 septembre dernier confirme que le secteur peine à recruter.
- Au manque de candidat s’ajoute le fait qu’un nombre important de salarié(s)s se trouve déjà en arrêt de travail.
- Ce cercle vicieux conduit aujourd’hui les entreprises à devoir refuser de prendre en charge de nouveaux clients. Dans le secteur brestois, l’attente pour un accompagnement est désormais de trois mois.
Le virage domiciliaire, un enjeu de société
Au regard de l’enjeu du virage domiciliaire, j’ai de nouveau interrogé la Ministère délégué chargé de l’Autonomie sur la situation du secteur privé lucratif d’aide à domicile (voir mon courrier du 21 octobre 2021, à Madame Brigitte Bourguignon, Minstre déléguée chargée de l’Autonomie).