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Echanges avec Bpi France : Quels impacts « Covid » pour les entreprises finistériennes ?

Quel est l’état de l’économie réelle sur le territoire ?

Ce lundi 16 novembre j’ai tenu à mesurer auprès de Bpi France l’état d’esprit des entreprises du Finistère. L’échange avec Christophe Seillier, Délégué Régional Finistère & Morbihan de Bpi France, a permis de passer en revue les différents types d’accompagnement proposés par Bpi France lors de cette crise sanitaire, et d’avoir un premier recul sur la manière dont les différents types d’entreprises (TME, commerces, PME, PMI) ont vécu les deux confinements. Bpi France est en effet un témoin privilégié de l’économie réelle sur le territoire. Dans le cadre du Plan de relance, Bpi France intervient en bout de chaine pour donner son avis financier sur les aides déployées par l’Etat en soutien aux entreprises. S’agissant de Brest et sa région, quatre secteurs d’activités sont particulièrement touchés : le commerce, l’hôtellerie-restauration et, dans une moindre mesure, la construction et les activités scientifiques et techniques.

 

Retour rapide à la normale des projets d’investissement

Le premier confinement a mis le pays à l’arrêt. Christophe Seillier fait cependant remarquer que : « Dans le Finistère, les chefs d’entreprise ont très vite relevé la tête et sont allés à la bataille ». La sortie du premier confinement a ensuite été exemplaire. Alors que lors de la période du premier confinement de mars, Bpi France a consacré 100% de ses dossiers à des « dossiers de crise », les projets d’investissement sont de suite repartis, marquant ainsi la capacité de rebond de l’économie finistérienne, mais aussi une certaine confiance des chefs d’entreprises dans l’avenir.

 

Quels enseignements des deux confinements ?

Selon l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE), les huit semaines du premier confinement ont coûté près de 120 milliards d’euros à l’économie française (soit 5 points de PIB). L’impact devrait être moindre cette fois-ci, car malgré des inquiétudes évidentes, les entreprises ont abordé le deuxième confinement en étant mieux préparées. Elle se sont déjà réorganisées et le télétravail s’est plus aisément mis en place quand cela était possible.

Les chefs d’entreprises reconnaissent aussi que les aides de l’Etat ont été à la hauteur de la situation.

 

Les commerces de proximité : l’autre poumon de l’économie

Si les PME et PMI ont pu continuer leur activité, la situation des commerces de proximité, des indépendants et des petites entreprises a été, quant à elle, bien plus problématique. Cette frange de l’économie a été la plus impactée par les décisions imposées par la situation sanitaire en France. Ayant hâte de rouvrir le plus rapidement possible, beaucoup d’entre eux ont en effet constitué des stocks en vue des Fêtes de Noël et des fêtes de fin d’année (stocks à payer en l’absence de trésorerie). Si chaque crise a son lot de transformations positives, la digitalisation des commerces doit être appréhendée comme une opportunité pour aborder la suite.

 

Des entreprises finistériennes prêtes à rebondir

Les chiffres de l’INSEE indiquent que la baisse d’activité pendant la période de confinement à l’échelle de la zone d’emplois de Brest est estimée à 30,4 %, contre 33 % pour l’ensemble de la France. L’enjeu principal aujourd’hui consiste à accompagner les acteurs économiques et créer les conditions d’une relance riche en emplois. Le plan de relance, initié le 3 septembre dernier par le Gouvernement, vise à stimuler et à faire rebondir l’activité économique, à préparer l’économie de 2030. Ces projets illustrent la vitalité et la capacité de résilience du territoire, signes d’espoir pour l’économie locale.

 

Quels « effets domino » demain ?

S’il y a donc des raisons d’être optimiste pour l’économie française et finistérienne, il est encore trop tôt pour analyser cette crise dont l’onde de choc n’est évidemment pas terminée. Les résultats de Bpi France seront paradoxalement très bons pour l’année qui s’achève. Des zones d’ombre apparaissent toutefois sur les clés de lecture comptable s’agissant de l’exercice 2021. Toutes les conséquences de cette crise ne se sont pas encore manifestées. Les effets dominos ne sont ainsi pas encore totalement identifiés.

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