Accessibilité du Finistère : un combat de plus de 20 ans
Depuis plus de 20 ans, les élus de tous bords et de toutes les collectivités locales (région, départements, communes et métropole de Brest) se mobilisent pour rendre la péninsule finistérienne plus accessible. Pour les entreprises notamment, c’est en effet un vrai problème du point de vue du recrutement pour attirer certains profils.
L’arrivée de la ligne à grande vitesse en 2017 n’a pas tenu toutes ses promesses avec des trajets toujours largement supérieurs à trois heures entre Paris et Brest. Aujourd’hui, concrètement, par le train, Bordeaux qui est à la même distance kilométrique de Paris que Brest est à 2 h 06 de la capitale contre 3h50 pour Brest.
En ce sens, les trajets Brest-Paris en avion avaient pour avantage de pallier cette longueur des trajets ferroviaires, notamment pour ce qui concernaient les déplacements d’une seule journée…
Abandon d’Air France de la liaison aérienne Brest-Orly
Aujourd’hui, après l’abandon d’Air France, la liaison aérienne Brest-Orly est, quant à elle, à l’arrêt depuis que la compagnie Chalair a cessé d’assurer cette liaison le 11 novembre 2023, après seulement 9 mois d’activité et que la compagnie régionale Céleste a été placée en liquidation judiciaire le 25 juin 2024.
Toujours, concernant Air France, le groupe a annoncé brutalement le 18 octobre 2023, sans aucune consultation auprès des élus nationaux et locaux ou des acteurs économiques, vouloir regrouper à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle l’ensemble de ses opérations.
Si la période « covid » a bouleversé certaines habitudes (réduction des déplacements professionnels du fait du développement du télétravail), si les attentes sociétales et environnementales concourent au report modal sur l’offre ferroviaire (recommandations de sobriété et politiques RSE des entreprises et interdiction des vols intérieurs quand existe une alternative ferroviaire inférieure à 2 h 30 de trajet), il n’en demeure pas moins que, depuis cette décision, la fréquence quotidienne de liaisons aériennes entre Brest et Paris est passée, en quelques années, d’une dizaine de vols quotidiens à 3 ou 4 vols par jour.
Face à la quasi-fermeture des aéroports de Morlaix, Quimper et Lorient, l’aéroport de Brest reste désormais le premier de Bretagne en nombre de passagers, devant celui de Rennes, et désormais le seul pour la desserte de tout l’ouest armoricain.
Ma Question au Ministre sur la liaison aérienne entre Brest et Paris
Soucieux du désenclavement de la péninsule finistérienne et au nom d’une certaine idée de l’aménagement du territoire, j’ai décidé d’interroger le Ministre des Transports au moyen d’une Question écrite. Je demande au Ministre si un bilan – comme il était prévu – a été tiré de la décision du 18 octobre 2023 et, surtout, si des liaisons aériennes supplémentaires seront ouvertes entre Brest et Roissy ; ceci notamment dans la perspective de la mise en place en 2027 du « Grand Paris » et de la liaison ferroviaire directe vers la gare de l’Est.
Télécharger ma Question écrite n° 2824, publiée au Journal Officiel du 10 décembre 2024.
Mon courrier au PDG d’Air France
J’ai par ailleurs adressé ce 4 décembre 2024 un courrier au PDG d’Air France sur ce même sujet.
Le courrier du PDG de la SNCF
Dans un courrier daté du 10 octobre 2024, le PDG de la SNCF rappelle, dans le même temps, que le temps de parcours de trois TGV entre Brest et Paris et de trois TGV entre Quimper et Paris sera accéléré à compter de mi-décembre 2024. Dans cet élan, 90 % des TGV des pointes bretonnes seront donc sans arrêt entre Renne et Paris.
Brest, la métropole à la pointe !
Brest, la métropole à la pointe ! C’est une destination grand format, aux accès facilités : 1er aéroport de Bretagne, 8 TGV pour Paris par jour, voies express sans péage.
Le Finistère vit une accessibilité dégradée
Dans son rapport d’activité 2023-2024, l’agence de développement Investir en Finistère rappelle que la pointe Bretagne est toujours à plus de 3h30 de Paris en train et que les places sont parfois rares.
Le Finistère vit une accessibilité dégradée aux centres de décision nationaux ou à ses investissements extérieurs.
– 10 décembre 2024 –