yellow button

Distorsion de concurrence sur l’échalote

Défendre l’échalote traditionnelle de Bretagne : un Collectif pour quoi faire ?

Ce 10 octobre, je recevais – de nouveau – à ma permanence parlementaire à Saint-Renan Bernard Cadiou, président du Collectif de l’échalote traditionnelle de Bretagne, accompagné d’Arnaud Glidic, producteur à Plabennec et de Camille Le Monnier, responsable de mission au sein du collectif.

 

L’enjeu d’une indication géographie protégée (IGP)

Depuis son lancement, je suis en contacts réguliers avec ce Collectif qui milite pour l’obtention d’une indication géographie protégée (IGP) de l’Echalote Traditionnelle de Bretagne (tout comme les producteurs de fraises de Plougastel).

 

Une filière qui compte pour la région

Pour la région, l’enjeu n’est pas anodin :

  • 90 % des échalotes traditionnelles et 37 000 tonnes en moyenne par an, sont produites en Bretagne, très majoritairement dans le nord du Finistère ;
  • S’agissant des entreprises de conditionnement et d’expéditions comprises, la filière cumule 3 000 emplois et réalise 50 millions d’euros de chiffre d’affaires.

 

Attention : distorsion de concurrence !

Le Collectif poursuit son combat pour faire reconnaître l’échalote « traditionnelle », de plus en plus concurrencée par les oignons hybrides hollandais. En cause, leurs homologues néerlandais, considérés comme « déloyaux ».

Si à première vue, échalote française et échalote hollandaise se ressemblent fortement. Pas, pas pour les producteurs !

 

Echalote versus oignon : différence de production et tromperie du consommateur

L’échalote s’obtient à partir d’un bulbe, qui se divise dans le sol pour se multiplier. A l’inverse, les variétés dites de « semis », développées par les semenciers, s’obtiennent en plantant une graine et font partie de la catégorie des oignons. La récolte des variétés de semis peut être mécanisée, contrairement aux traditionnelles. La culture de l’échalote traditionnelle exige dix fois plus de travail, soit environ 300 heures à l’hectare.

Cette différence de production explique une différence de prix. En soit, rien de choquant à ce sujet, si ce n’est que l’étiquetage des produits porte à confusion. La mention « échalote traditionnelle » apparaît clairement sur les filets, quand celle indiquant l’origine « de semis » (mention obligatoire) s’avère nettement plus discrète. Dans la distribution, les variétés hybrides gagnent ainsi du terrain, jusqu’à peser « 50 % à 100 % des étals de certaines enseignes ».

 

Que demande le Collectif ?

Dans ces conditions, autant dire que la radiation du Catalogue Européen (décision C/2024/3409 de la Commission européenne du 7 juin 2024) de deux variétés d’oignons Innovator et Davidor (commercialisées sous la dénomination échalote) a été bien accueillie par le Collectif.

Depuis cette bonne nouvelle, les producteurs d’échalote traditionnelle s’inquiètent toutefois désormais des possibilités de commercialisation offertes par les Autorités françaises aux semences des variétés Innovator et Davidor.

Le Collectif demande que soit stoppée la possibilité d’écoulement des stocks de semences d’oignons d’Innovator et de Davidor, produites avant le retrait.

En soutien à leur démarche, je me mobilise pour mettre fin à cet abus de notoriété.

 

 

Défense de l’échalote traditionnelle de Bretagne

Protéger l’échalote traditionnelle de Bretagne

Agriculteur, il souhaite un label régional pour les échalotes traditionnelles © Le Télégramme

 

Sur le même sujet :

L’île de Quéménès – Visite au cœur de l’Iroise

– 10 octobre 2024 –

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Tous les champs sont obligatoires.

Inscrivez-vous à notre newsletter

Aller au contenu principal