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La Fédé B porte la voix des étudiants

La Fédé B : première organisation étudiante de Bretagne

Dans le cadre de la réforme des bourses étudiantes lancée par Madame la Ministre Sylvie Retailleau, Mathilde Jouaen, présidente de la Fédé B (Fédération des associations étudiantes de Bretagne occidentale) a souhaité me rencontrer afin d’échanger sur les thématiques de précarité étudiante. Pour cet entretien qui s’est tenu le 12 avril à ma permanence parlementaire à Saint-Renan, elle était accompagné de Zoée Perochon-de Jametel, étudiante en Psychologie à l’UBO, élue au Crous et Secrétaire générale de l’association Handicapable.

 

La Fédé B représente 15 000 étudiants

Présente initialement sur Brest, et implantée à Quimper et Saint-Brieuc, la Fédé B est la première organisation étudiante de Bretagne et porte de nombreux projets pour améliorer les conditions de vie et d’études des jeunes, comme l’AGORAé, l’épicerie sociale et solidaire qui compte aujourd’hui 320 bénéficiaires. la gestion est assurée par des bénévoles étudiants.

Elle adhère à la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiantes).

 

 

Premier Baromètre de la précarité étudiante

La présidente de la Fédé B m’a remis des données chiffrées provenant du premier Baromètre de la précarité étudiante, basé sur une enquête menée auprès des bénéficiaires des AGORAé. Entre septembre 2023 et décembre 2023, une enquête auprès des étudiants de toute la France a été conduite pour leur demander leur avis sur les différents services du CROUS. L’enquête conclut à une situation de pauvreté étudiante qui se se creuse de plus en plus.

 

L’alimentation, variable d’ajustement budgétaire

 

L’alimentation est le premier poste de dépense après le loyer pour 70% des étudiants et est devenue une variable d’ajustement budgétaire.  En Bretagne, les étudiants sautent en moyenne 3 repas par semaine. En cause l’inflation sur les produits alimentaires.

 

Logement

 

Sur la question du logement, le cout du logement étudiant a augmenté entre 8% et 10% entre 2022 et 2023. La Fédé B rappelle qu’en Bretagne, le secteur du logement est particulièrement tendu du fait de l’attractivité touristique de la région et que de nombreux logements étudiants sont transformés en AirBnb. La Fédé B s’inquiète qu’il soit de plus en plus difficile pour les étudiants de trouver un logement digne, abordable et proche de leur lieu d’étudies. Il manquerait selon les estimations 3000 logements en Bretagne. Alors que des résidences étudiantes privées voient le jour dans certains secteur, la Fédé B s’inquiète de la situation des étudiants les plus précaires.

 

De plus en plus d’étudiants se salarient

 

Selon l’enquête Bouge Ton CROUS, 41% des étudiants sont contraints de se salarier pour pouvoir vivre. Parmi eux, 35% travaillent entre 6h et 12h par semaine et 20% travaillent à plein temps.

 

Incidence sur le recours aux soins chez les étudiants

 

Parmi les bénéficiaires AGORAé, 45,7% ont renoncé aux soins sur l’année 2022-2023, dont 49,4% pour raisons financières.

 

Première phase de la réforme des bourses

La Fédé B accueille positivement la première phase de la réforme des bourses.

Pour agir directement sur les revenus des étudiants, une réforme des bourses a été engagée dont la première phase est effective depuis la rentrée 2023.

  • En revoyant le barème, davantage d’étudiants issus des classes moyennes sont devenus boursiers, ce qui représente pour eux un gain annuel de 1 450 € de bourse, accompagné des avantages associés, dont l’accès aux repas à 1€ dans les restaurants universitaires des Crous et l’exonération des frais d’inscription universitaires et de la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC).
  • Elle permet également à un étudiant à situation égale d’avoir un complément d’aide personnalisée au logement.
  • Cette première phase permet aussi à 20% des étudiants boursiers de passer à l’échelon supérieur, et donc de percevoir un montant mensuel plus conséquent.

 

Bourses : +37 euros par mois

Par ailleurs, le montant des bourses pour tous les échelons a été augmenté de 37 € par mois. Cela correspond à une augmentation de 34 % pour le premier échelon (échelon 0bis) et à une augmentation de 6 %, soit plus que l’inflation, pour l’échelon le plus élevé (échelon 7). C’est la plus forte revalorisation depuis 10 ans (création de l’échelon 0bis en 2013).

 

Etudiants en situation de handicap et étudiants aidants

Est également mieux prise en compte la situation des étudiants en situation de handicap et des étudiants aidants, avec un accès facilité à une bourse et à des montants plus élevés, du fait de l’octroi de 4 points de charge supplémentaires pour le calcul du droit à bourse.

Des aides complémentaires spécifiques sont également mobilisables auprès des Crous pour répondre aux situations de précarité et tenir compte de la diversité des situations pour s’y adapter. Elles sont accessibles à tout moment de l’année en prenant l’attache des travailleurs sociaux au sein des Crous, qui apprécient chaque situation individuellement.

 

Offre de repas à 1 €

Concernant plus particulièrement la lutte contre la précarité alimentaire des étudiants, le Gouvernement a mis en place, et pérennisé, une offre de repas à 1 € au bénéfice des étudiants boursiers et des étudiants non-boursiers précaires. Les autres étudiants ont également accès à un repas complet pour une tarification sociale de 3,30€.

 

A plus long terme, la Fédé B défend les principes de défamiliarisation, territorialisation et universalisation.

 

– 12 avril 2024 –

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