Association interprofessionnelle bio départementale
Débat sur la baisse de la consommation des produits bio
A l’occasion de cette réunion, un débat était organisé sur la baisse de la consommation des produits bio en Finistère.
Si la France est le 1er pays européen en production bio (13 % des fermes engagées dans ce mode de production), la consommation de produits bio se tasse cependant dans le pays.
Face à ce tassement inédit de la demande, plusieurs explications sont avancées :
- Le prix plus élevé des produits bio, en moyenne 50 % plus chers qu’en conventionnel (un frein en cette période d’inflation).
- Le Covid a rebattu les cartes de la consommation, avec un attrait renforcé pour le local au détriment du bio.
- Selon les acteurs de la MAB, la marque AB (agriculture biologique) perdrait par ailleurs en lisibilité avec la multiplication des labels alimentaires (haute valeur environnementale, zéro résidu de pesticides…).
Garantir 50% des produits biologiques dans la restauration collective
En soutien à l’agriculture bio, une des réformes prioritaires du ministère de l’agriculture et de l’alimentation a été de garantir 50% de produits biologiques, de qualité ou durables dans la restauration collective. Malgré un contexte difficile (la crise de la Covid-19 a fortement impacté le secteur de la restauration collective), la dynamique est enclenchée dans tout le secteur.
Les objectifs fixés dans la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (EGAlim) sont désormais reconnus et partagés.
Si les objectifs de la loi EGAlim ne sont pas encore atteints, la dynamique est là : trois fois plus de produits biologiques qu’en 2017 sont aujourd’hui servis dans les cantines, passant en moyenne de 3,4% en 2017 à 10% en 2021. Cette progression s’observe également dans les restaurants administratifs.
Des moyens supplémentaires
Des moyens sont engagés afin d’atteindre l’objectif fixé en :
- Investissant, notamment grâce à France Relance, ce qui a permis à 99% des départements français de se doter d’un projet alimentaire territorial, c’est 30 fois plus qu’en 2017 ;
- Informant, grâce au décret n° 2022-65 du 26 janvier 2022 relatif à l’étiquetage des viandes bovines dans les établissements de restauration qui rend l’étiquetage de l’origine des viandes obligatoire en restauration collective applicable au 1er mars 2022 ;
- Donnant l’exemple, puisque l’État devra en effet proposer, avant 2024, 100% de viandes et de poissons de qualité (labels, signes de qualité et d’origine (siqo), biologique, HVE…) dans ses cantines, avec une politique d’achat publique qui prenne en compte le surcoût des produits durables et biologiques.
-6 mai 2022 –