Faciliter l’accès à l’avortement pour toutes les femmes dans le Finistère
Ce mardi 30 aout 2022, j’ai souhaité rencontrer les bénévoles du Planning familial de Brest, association située 16 rue Alexandre Ribot.
Le Planning familial de Brest est animé par une dizaine de personnes, toutes bénévoles et formées à l’accueil et à l’écoute des situations en lien avec l’avortement, la contraception, la sexualité, les violences et l’égalité femmes/hommes.
Les permanences se font tous les lundis de 18h à 19h30, sans rendez-vous, de manière anonyme et gratuite. Contact : 07 68 57 20 91 ou Mail : planning.brest@gmail.com
Difficultés de mise en œuvre de la nouvelle loi
Ces bénévoles (étudiante en droit pour l’une, infirmière pour l’autre) ont souhaité alerter les parlementaires sur les difficultés de mise en œuvre de la nouvelle loi allongeant le délai d’IVG à 14 semaines.
- Entre la demande et la réalisation effective de l’IVG, ces dernières pointent également des temps d’attente trop longs, qui s’expliquent par l’éloignement des centres pratiquants l’IVG, la démultiplication des rendez-vous, les difficultés à trouver des soignantes, voire la difficulté à effectuer une échographie de datation.
- Elles me font par ailleurs part de l’imposition de la méthode (médicale ou instrumentale) et de la technique d’anesthésie (péridurale, locale ou générale) et d’un défaut d’accompagnement des patientes (une culpabilisation de la part de certains soignants et une prise charge inégale de la douleur post-intervention).
Il est essentiel que la loi concernant le délai de 14 semaines et le droit au choix du type d’anesthésie soit appliquée de manière pleine et entière.
Un difficile accès à l’IVG dans le Finistère
Dans notre département, les délais d’IVG sont supérieurs à la moyenne nationale.
Le délai moyen dans le Finistère est de 8 à 11 jours, au-dessus de la moyenne nationale de 7 jours. Ce constat s’aggrave dans les périodes de congés (été et fêtes de fin d’année), les délais avant obtention d’un premier rendez-vous pouvant aller jusqu’à trois semaines en été, comme le souligne l’état des lieux IVG dans le Finistère.
Une mise en place d’une organisation regroupant les rendez-vous (consultation, échographie et biologie) sur un même site et le même jour permettrait améliorer le dispositif de prise en charge.
Le Planning familial de Brest s’inquiète en outre que le CHRU de Brest – qui devrait être comparable au CHRU de Rennes en termes d’offre de soins – ne propose l’accès qu’à deux méthodes sur trois (pas d’IVG sous anesthésie locale).
C’est un sujet qui va bientôt faire l’objet d’une rencontre avec la direction du CHRU de Brest.