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Présence médicale dans les communes : La fac de médecine de Brest innove

La diminution de l’effectif médical, un sujet de préoccupation majeur pour les élus

Le 4 avril 2019, j’ai reçu à ma permanence parlementaire Gaelle Calvez-Barnot, Responsable à la Faculté de Médecine et Sciences de la Santé de Brest, de la scolarité 3ème Cycle et aussi de l’orientation Professionnelle et Démographie Médicale. C’est sur ce volet de la « démographie médicale » que nous avions convenu de nous rencontrer, car la recherche de médecin dans une commune est un sujet de préoccupation majeur pour les élus.

Je connais bien la problématique pour y avoir été confronté en tant que maire. Je mesure aussi la difficulté de trouver un médecin dans le cadre de mes déplacements réguliers dans les communes de la circonscription (qui n’est pourtant pas cartographiée comme territoire sous-doté). Les situations sont toutes singulières : qui dispose d’une pharmacie mais pas de docteur, qui est confronté au départ à la retraite du médecin de la commune, qui dispose des locaux mais pas des candidats à l’installation,…

C’est également un sujet de préoccupation mis en avant par les Français dans les contributions au Grand Débat National.

 

Un nouvel outil pour les élus : Un guichet unique qui permet de « voir venir »

L’objectif du dispositif est de préparer de futurs professionnels à des exercices variés dans les territoires. La faculté de médecine de Brest se donne ainsi pour rôle d’assurer un lien entre les formés et les territoires et d’inciter à la mise en relation entre stagiaires et professionnels installés dans les territoires.

Il était donc utile de faire le point sur le nouveau dispositif développé depuis la fin 2018 par la faculté de médecine de Brest et destiné aux élus qui veulent anticiper la recherche d’un médecin pour leurs communes.

 

Vision anticipative de l’installation et de la présence médicale

L’objectif de la faculté est d’œuvrer avec l’Agence régionale de santé de Bretagne et avec les communautés de communes, les communes ou les pays pour faire remonter les besoins dans les années à venir et disposer ainsi d’une vision anticipative de l’installation et la présence médicale.

 

Une méthode viable pour l’installation de médecins

Lors de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi « Santé », nous avons voté la suppression du numerus clausus ; ce qui est une bonne chose puisque 20 % de médecins supplémentaires pourront désormais être formés. Nous avons également longuement débattu de la question de la régulation de l’installation des médecins.

Il est un fait que la méthode coercitive n’est définitivement pas la bonne manière de s’y prendre.

A l’inverse, l’outil développé par la faculté de médecine de Brest est plus pertinent, car il s’agit ici de travailler sur deux axes indissociables que sont la démographie médicale et le projet professionnel.

Sensibiliser de manière précoce des étudiants en médecine au concept de la démographie médicale (dès la 3ème année de médecine) est crucial pour la réussite du projet. L’idée du guichet est aussi d’aider à l’installation professionnelle pendant le 3ème cycle des études médicales.

C’est donc un dispositif que je promeus avec grand intérêt auprès de la Ministre de la Santé Agnès Buzyn.

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