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Prolifération des choucas des tours

Le point sur mon action en soutien aux agriculteurs

 

Un constat alarmant :

J’ai été alerté de l’inquiétante prolifération des « choucas des tours », corvidés très présents en Bretagne depuis une vingtaine d’années et particulièrement dans le Finistère. S’agissant d’une espèce protégée (depuis 1989), avec peu de prédateurs, la population de choucas augmente de manière très importante. De plus les choucas sont des oiseaux grégaires vivant en colonie et opportunistes, notamment pour leur alimentation.

Ainsi, depuis une dizaine d’années ils s’attaquent régulièrement aux semis agricoles – le maïs en particulier – provoquant des dégâts importants, obligeant les agriculteurs à semer à nouveau et provoquant pertes financières et surcoûts.

En 2020 les dégâts sont déjà estimés à 3 millions d’euros à la mi-saison, contre 1 million d’euros sur toute l’année 2019. Plus de 2.000 hectares de maïs ont été détruits dans le Finistère.

Face à cette menace pour l’agriculture mais également pour la sécurité publique (nids dans les cheminées / risques d’incendie), la principale réponse consiste en des dérogations préfectorales autorisant localement le piégeage et le tir, par quotas, avec l’intervention de chasseurs mobilisés par la Fédération Départementale des Chasseurs. Néanmoins, compte tenu de la très forte augmentation de la population de choucas les dérogations ne permettent pas d’atteindre une véritable régulation.

D’autres mesures existent telle l’effarouchement sonore, mais s’avèrent inefficaces à long terme tout en provoquant d’autres nuisances et risques de conflits avec le voisinage.

 

Des rencontres sur le terrain :

Il s’agit donc de trouver de nouvelles options dans la gestion de ce phénomène. C’est pourquoi depuis plusieurs semaines j’ai rencontré, échangé et travaillé à la recherche de solutions avec tous les professionnels concernés :

  • Ainsi je me suis rendu à Braspart le 11 juin dernier pour rencontrer une délégation de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, au GAEC Niven. J’ai pu constater sur le terrain les dégâts provoqués aux cultures et la détresse des exploitants. Pour certains la question du stock de maïs destiné au bétail cet hiver se pose déjà.

 

  • Ensuite, et dans le cadre d’un échange plus large de réflexion et de prospective commune organisée par la Chambre d’Agriculture de Bretagne, je me suis rendu à l’invitation de son Président, Monsieur Jean-Hervé CAUGANT, à Saint-Segal le 3 juillet dernier. Les parlementaires présents et les élus de l’AMF 29 et de l’Association des Maires Ruraux du Finistère ont partagé, une nouvelle fois, le nécessité d’agir contre ce fléau pour l’agriculture bretonne.

 

  • J’ai enfin rencontré l’équipe de la Fédération Départementale des Chasseurs du Finistère, à Quimper le 6 juillet, et fait le point de la situation avec son Président, Monsieur Daniel AUTRET, et l’équipe technique, sur l’efficacité des mesures existantes et le niveau des quotas.  Là encore le constat est unanime : il faut trouver une solution pour une gestion plus efficace et plus réactive, notamment sur le principe de la gestion adaptative.

 

  • Je dois par ailleurs rencontrer très prochainement (le 17 juillet), Madame Agnès KERBRAT, agricultrice à Milizac et vice-présidente de la FDSEA 29, pour faire un nouveau point sur le sujet, notamment à l’échelle de la circonscription.

 

 

Contribuer à une nouvelle gestion :

Sur la base de ces différentes démarches et avec le concours de la Fédération Départementale des Chasseurs du Finistère, j’ai rédigé une note pour retenir désormais le principe d’une gestion adaptative de la population de choucas.

Le constat de l’échec des mesures actuellement menées et de l’impossibilité de maîtriser le taux d’accroissement de la population de choucas – tout en maintenant son statut d’espèce protégée – conduit en effet à proposer une nouvelle approche basée sur la connaissance de l’espèce, son suivi, des quotas de prélèvement révisés chaque année par anticipation, et un effectif plus important de chasseurs autorisés par commune pour plus de réactivité.

Cette note pour une gestion adaptative est disponible ici.

J’ai adressé cette note à la Préfète de Région, Madame Michèle KIRRY, le 9 juillet pour soutenir la mise en place d’une telle gestion dans les départements bretons, en partenariat avec les agriculteurs, les fédérations de chasseurs, les associations, les services de l’Etat et les collectivités impliquées.

 

Enfin, j’ai cosigné avec 14 de mes collègues député-es de Bretagne un courrier de Yannick KERLOGOT alertant de la situation Monsieur Julien DENORMANDIE, Ministre de l’Agriculture, et Madame Barbara POMPILI, Ministre de la Transition Écologique. (Courrier au ministre de l’agriculture & courrier à la ministre de la transition écologique).

Je ferai régulièrement le point sur l’avancée de ce dossier et reste fortement engagé aux côtés de tous les acteurs impliqués pour faire évoluer la situation de manière efficace et durable.

 – jeudi 16 juillet 2020 –
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