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Première visite d’entreprise de l’année

L’entreprise MéGo! collecte et valorise 15 tonnes de mégots de cigarette chaque année

Ce lundi 8 janvier, à l’invitation de Bastien Lucas, fondateur et dirigeant de l’entreprise MéGo!, j’ai pu découvrir le nouveau site basé depuis un an sur la commune de Saint-Divy (zone de Penhoat). Avec ma collègue Graziella Melchior, députée de la 5ème circonscription, nous avons visité les nouveaux locaux de l’entreprise de recyclage des mégots de cigarette, avec le siège d’un côté, la partie entrepôt et assemblage de l’autre.

Un site de recyclage à Bourg-Blanc

Née tout d’abord à Brest, l’entreprise MéGo! a conservé son usine de recyclage (qui est une ICPE – Installation classée pour la protection de l’environnement) sur la 3ème circonscription à Bourg-Blanc.

De ce fait, je connais Bastien Lucas et suis cette PME de l’économie circulaire de longue date (retour sur le déplacement du 29 octobre 2018). En avril 2021, j’avais profité du déplacement dans le Finistère de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili pour lui remettre une plaque réalisée par l’entreprise MéGO!

Coup de projecteur sur l’entreprise MéGO!

C’est le 23 mars 2023 que l’autorisation environnementale a été délivrée à l’entreprise pour exploiter son installation de valorisation de déchets (mégots de cigarettes) à Bourg-Blanc.

 

Collecte – dépollution – transformation

Pour rappel, la société collecte et valorise 15 tonnes de mégots de cigarette chaque année (sur un total de 15 000 à 25 000 tonnes jetées dans le même temps sur l’ensemble du territoire français). Pour assurer la collecte, MéGo! installe des cendriers au sein des entreprises, des collectivités ou encore des associations. Les mégots collectés sont ensuite rapatriés à l’usine où ils sont dépollués et transformés en PlastiGO !, le fameux un matériau permettant de fabriquer du mobilier urbain.

 

Un brevet sur le processus de recyclage des mégots de cigarettes

Pour rappel, en 2017, MéGo! a déposé un brevet qui entérine un processus de recyclage des mégots de cigarettes. « Il nous permet d’obtenir un matériau composé à 100% de mégots recyclés et qui est ensuite utilisé à la conception, a fabrication et l’assemblage de mobiliers urbains. Présente dans plusieurs lieux en France, cette matière a depuis démontré son efficacité et sa durabilité pour des utilisations polyvalentes. Le processus de dépollution n’utilise aucun traitement chimique. Le PlastiGO ! est donc un matériau qui ne présente aucun risque pour l’usager ou la biodiversité.

 

Responsabilité sociétale et environnementale

Depuis, la PME évolue, se développe, recrute (aujourd’hui 20 salariés sur l’ensemble des sites). En 2022, l’entreprise finistérienne MéGo! était récompensée pour ses engagements et sa maturité en matière de responsabilité sociétale et environnementale (RSE) et obtenait – pour trois ans – le label européen Positive Workplace.

 

Une innovation née dans le Finistère !

Outre l’échange sur les éléments quant aux évolutions réglementaires liées au mégots de cigarettes, l’objectif était également que l’entreprise MéGO ! puisse nous présenter le premier cendrier de poche réalisé exclusivement à partir de mégots de cigarettes et de chutes de production de lunettes recyclés dans le Finistère. La société a été accompagnée par l’Agence de la transition écologique (Ademe) pour la conception du produit.

 

C’est une nouvelle technique d’injection dans des moules qui permet la fabrication de ces cendriers, issue d’une avancée majeure dans le processus, ce qui ouvre pour la suite de nouvelles possibilités.

Le prix de vente sera de 3,15 € hors taxes (dégressif). D’ici à 2025, MéGO ! souhaite s’associer à des buralistes pour atteindre une plus large cible. « Notre objectif est de devenir leader des cendriers de poche en France et surtout, de passer devant les ventes de ceux fabriqués en Chine, bien plus polluants

 

Faire reconnaitre le mégot de cigarette comme « déchet dangereux »

L’entreprise œuvre en outre pour que le mégot de cigarette soit reconnu « déchet dangereux ». Dans la gestion courante, le mégot n’est en effet pas présenté comme tel (pas d’information du public réelle, pas de zone de collecte spécifique et systématique dans les lieux publics). Le mégot est jeté par terre, il ne fait pas l’objet d’un tri ou encore de protocoles de collecte rigoureux…

 

– 8 janvier 2024 –

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