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Édito Mai 2021 / Fin de vie : le parlement doit en débattre !

Le 8 avril dernier, l’Assemblée avait examiné un texte à l’initiative de parlementaires en faveur d’une fin de vie libre et choisie.

Malheureusement, nous n’avons pu voter que l’article 1 par 240 voix POUR et 48 CONTRE, en raison d’un temps contraint (le texte était débattu dans une « niche » parlementaire) et surtout à cause de milliers d’amendements déposés par des députés hostiles à ce texte.

Aujourd’hui, comme 296 députés de tous bords et comme certains ministres, je demande solennellement (voir le courrier) que le Gouvernement inscrive ce texte à l’ordre du jour de notre assemblée avant la fin du quinquennat.

D’abord parce que ce serait une manière de respecter l’initiative parlementaire initiée le mois dernier et qui a permis de montrer qu’un tel sujet transcendait largement les clivages politiques habituels.

Ensuite parce que ce serait prendre en compte la voix des parlementaires impliqués avec sérieux et constance sur ce sujet et qui demandent aujourd’hui qu’on avance concrètement sur cette question.

Enfin, parce que ce serait également prendre en compte le souhait des Français qui sont très majoritaires à souhaiter qu’une loi leur permette de décider comment ils entendent affronter la fin de vie, librement et dans la dignité.

Le précédent texte, la loi Claeys-Leonetti de 2016 a constitué une avancée en la matière -notamment pour les soins palliatifs- mais elle se heurte à des difficultés pratiques qui ne lui permettent pas d’être appliquée convenablement et humainement.

Ne reportons pas le débat sur la fin de vie aux calendes grecques alors que nous avons la possibilité de légiférer dès maintenant sur cette question.

Renvoyer ce débat au débat de la campagne présidentielle c’est prendre le risque d’en faire un motif de surenchère et d’instrumentalisation électoraliste.

S’il faut de la sérénité pour discuter de ces sujets hautement sensibles, profitons plutôt de la dernière année de ce mandat pour prendre le temps d’en débattre, avec le recul désormais acquis, à partir du texte très consensuel examiné le 8 avril dernier et largement travaillé par tous les bancs.

 

– 10 mai 2021 –

 

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