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Édito Novembre 2018 / Pour une transition écologique partagée par tous  

Depuis quelques semaines, notre pays est secoué par un mouvement social d’ampleur, spontané, qui a pris sa source dans l’augmentation du prix du carburant.

Ce mouvement dit des « gilets jaunes » a mis en évidence une France qui souffre et se sent exclue du développement économique, social et écologique de notre pays.

Ces citoyens se sentent victimes de ce qu’ils appellent un « ras-le-bol fiscal » et se considèrent surtout comme les grands oubliés des politiques gouvernementales menées depuis des décennies.

Bien entendu, je condamne les violences et dégradations auxquelles leurs manifestations et rassemblements – pourtant majoritairement pacifiques – ont donné lieu, comme je condamne avec la plus grande fermeté les agressions et intimidations physiques qui se sont exercées à l’encontre d’autres citoyens, d’élus de la République et de détenteurs de l’autorité publique.

Bien entendu, je ne suis pas dupe des tentatives de certains partis ou groupuscules pour infiltrer et radicaliser ce mouvement, comme je ne suis pas dupe non plus de la tentative d’autres partis de souffler sur les braises, de jouer les apprentis sorciers et de vouloir récupérer ce mouvement populaire.

Les « gilets jaunes » doivent, pour être entendus, ne pas sombrer dans le jusqu’au-boutisme et ne pas refuser de désigner des interlocuteurs pour discuter.

Mais, il faut être à l’écoute de notre pays, surtout quand il va mal, et refuser de le laisser se fissurer et se fracturer irrémédiablement.

Depuis quelques jours, on assiste d’ailleurs à la fois à une radicalisation de certains « gilets jaunes » et, en même temps, à un souci pour certains de se structurer de manière souple pour mieux se faire entendre et défendre une plate-forme revendicative.

Raison de plus, pour que l’exécutif se montre à la hauteur exacte de l’enjeu.

Car, si l’exécutif doit naturellement maintenir l’ordre pour garantir à tous nos compatriotes la liberté de circuler librement et de travailler en toute sécurité dans notre pays, il doit également, avec sagesse, rassembler et écouter tout le monde.

C’est, en partie, le sens de l’intervention du Président de la République mardi 27 novembre 2018 dans son discours sur la stratégie et la méthode pour favoriser la transition énergétique dans notre pays.

En effet, la transition énergétique ne doit pas être vécue comme une punition.

Elle doit se traduire par une politique ambitieuse qui profite à tous sans pénaliser personne.

Elle doit s’adresser en priorité aux plus modestes d’entre nous qui sont presque toujours les plus exposés à toutes les pollutions, et leur proposer des solutions concrètes.

Faire de la politique en faveur de la transition énergétique, une politique qui atténue les fractures sociales et territoriales de notre pays, tel n’est pas le moindre enjeu auquel la majorité est confronté et qu’il lui appartient de résoudre dans les semaines à venir.

J’appelle donc de mes vœux une concertation forte et souhaite y prendre ma part ici, avec vous, sur le terrain.

A nous tous de relever ce défi d’une transition écologique et véritablement solidaire !

 

Photo DR.

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