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EDITO JUIN 2023 / Transpartisan

Le travail parlementaire ne consiste pas seulement à être présent dans l’hémicycle. Loin s’en faut. Le travail en séance ne constitue que la partie visible du travail des députés à Paris. Ainsi, outre le travail en commission et en séance, les journées des députés sont rythmées par un nombre important de missions diverses (sur plusieurs mois comme les missions d’information ou sur un délai très court comme les missions flash), commissions d’enquête, groupes de travail…

C’est le cas des groupes d’études. Depuis cette législature, j’ai l’honneur de présider le Groupe d’Études sur l’Amiante.

Les groupes d’études sont des instances ouvertes à tous les députés et constituées pour approfondir et suivre des questions spécifiques, qu’elles soient de nature politique, économique, sociale ou internationale. Leur mission est d’assurer une veille juridique et technique sur des sujets trop spécialisés pour faire l’objet d’un examen suivi par les commissions permanentes. Les groupes d’études sont également le lieu de discussions et d’échanges irremplaçables entre députés de tous bords.

Bénéficiant d’une grande souplesse de fonctionnement, les groupes d’études développent des activités très diverses : auditions de membres du gouvernement, de responsables de l’administration, de personnalités du secteur concerné (dirigeants d’entreprises, représentants de fédérations professionnelles ou de syndicats, responsables d’associations…), visites de sites ou d’entreprises, participation à des manifestations extérieures à l’Assemblée (colloques, salons professionnels…).

L’Amiante est un sujet que je suis depuis le début de mon précédent mandat et je suis en contact localement avec des associations, des syndicats ou des citoyens, préoccupés ou victimes de cette question prégnante dans notre région, du fait de ses activités économiques et notamment du secteur de la réparation et des industries navales ou encore de la Défense.

Le groupe d’études sur l’Amiante de l’Assemblée accueille des députés de tous bords et de toutes les régions. Nous avons fixé à notre groupe l’objectif d’aider à une meilleure reconnaissance et à une meilleure prise en charge des victimes de l’amiante en s’assurant que la législation en vigueur soit encore plus pertinente et efficiente. Ses travaux pourront d’ailleurs déboucher sur une proposition d’évolution de la loi. Des échanges réguliers avec le gouvernement et les ministres concernés sont alors indispensables.

Depuis la mise en place de ce groupe de travail en février dernier, nous avons ainsi déjà auditionné l’ANDEVA (Association Nationale des Victimes de l’Amiante) afin qu’ils nous exposent les demandes de leur association auprès des pouvoirs publics. Nous avons également reçu un cabinet d’avocat spécialisé uniquement dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail, le cabinet Ledoux et associés. Ils accompagnent depuis 25 ans les victimes de l’amiante et ont pu faire évoluer le droit en matière de respect de la santé au travail.

C’est aussi cela aussi la mission du député : s’impliquer sur des sujets délicats pour tenter d’améliorer la situation matérielle et morale de nos concitoyens. C’est un travail très concret qui complète et nourrit notre fonction de législateur.

Surtout, c’est une action transpartisane qui permet à tous les députés sensibilisés par une cause de travailler ensemble pour l’intérêt général et la défense de leurs concitoyens. Bien loin des postures ou des comportements très clivants que l’on peut voir (ou entendre !) dans l’hémicycle.

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