Un nouveau Comité de Pilotage dans le cadre du Plan d’actions sur le Choucas des tours s’est tenu lundi 22 avril à la Préfecture du Finistère. Etudes en cours et propositions d’actions ont pu être débattues.
Chaque année la prolifération du Choucas des tours, en Bretagne et en particulier dans le Finistère, provoque au printemps d’importants dégâts sur les semis obligeant les agriculteurs à semer à nouveau, ce qui les exposent à des dépenses supplémentaires, voire à des pertes de récoltes. De même, des risques d’incendie ou d’intoxications au monoxyde de carbone sont constatés du fait de la nidification de ces corvidés dans les conduits de cheminée.
Face à cette prolifération incontrôlée, les agriculteurs (Chambre d’agriculture, Jeunes Agriculteurs, notamment), la Fédération des chasseurs, les services de l’Etat (DDTM en particulier), les collectivités locales et associations d’élus, mais également les associations de protection de l’environnement travaillent ensemble à la recherche de solutions pour réduire les dégâts provoqués par cette espèce aujourd’hui protégée.
Depuis mon premier mandat je suis mobilisé aux côtés des agriculteurs pour que des solutions soient identifiées et mises en œuvre ; parmi les mesures prises le démarrage d’un futur Plan Régional d’Actions en Bretagne, dont la préfiguration est pilotée par le Préfet du Finistère et a donné lieu à un premier Comité de Pilotage en mars 2023. Très impliqué sur ce dossier j’ai demandé à être intégré à ces différents COPIL pour suivre l’évolution des travaux.
Dans ce cadre une étude a été confiée à la société BIOTOPE pour recueillir les témoignages des différents acteurs concernés, afin de mieux cibler le plan d’actions et de préparer le travail à venir.
Ce second COPIL était dédié à la présentation du travail déjà réalisé par le bureau d’études, à un point sur l’avancement du plan d’actions mais également à des discussions et perspectives.
A ce titre, le statut de protection du Choucas des tours, le sujet des arrêtés dérogatoires autorisant des prélèvements sur la population de corvidés, mais également de la prise en charge financière de l’engrillagement des cheminées ou des dispositifs de piégeage par les collectivités ont pu être débattus. De même, la question de l’indemnisation des dégâts, qui suppose des suivis précis des dégradations et une procédure contentieuse, à fait l’objet de discussions entre les représentants des agriculteurs et la DDTM.
Enfin la notion de gestion adaptative appliquée aux choucas ou encore l’hypothèse de la mise en place d’un Plan d’Actions « sur mesure » et limité à la Bretagne ont été évoquées.
Je continuerai à suivre ce dossier, sur le terrain auprès des agriculteurs et des élus, mais également en sollicitant le Secrétaire d’Etat chargé de la Biodiversité, Monsieur Hervé Berville, ou encore à l’occasion du Projet de Loi d’orientation agricole.
– 25 04 2024 –