Santé mentale et psychiatrie au cœur de notre politique de santé publique
Ces 27 et mardi 28 septembre 2021, se tenaient les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie.
La santé mentale : enjeu de santé publique de notre époque
Ces derniers mois, avec l’isolement dû à l’épidémie de Covid-19, les angoisses et les violences intrafamiliales ont été exacerbées. Aujourd’hui, c’est 1 Français sur 5 qui est sujet à un trouble psychique, soit 13 millions de personnes. Particulièrement touchés par les effets de la crise sanitaire, 15% des jeunes en France connaissent un épisode dépressif caractérisé entre 16 et 25 ans. Au total, avec plus de 23 Mds€ par an, les dépenses remboursées au titre de la souffrance psychique et des maladies psychiatriques sont le premier poste de dépenses de l’Assurance maladie.
Les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie s’appuient sur un comité d’orientation rassemblant 16 personnalités qualifiées et reconnues.
Télécharger le dossier de presse des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie 2021
Voir aussi : Au CMP / CATTP de Plabennec : Zoom sur la psychiatrie de proximité
Deux annonces majeures
Deux annonces majeures y ont été faites par la Président de la République :
- Le remboursement par l’Assurance maladie, dès 2022, des consultations de psychologues libéraux à hauteur de 40 euros pour la première séance et de 30 euros pour les séances suivantes, à partir de l’âge de 3 ans ;
- La création de 800 postes et l’allocation d’une enveloppe de 80 millions d’euros dédiés aux centres médico-psychologiques (CMP), à partir de 2022, afin de réduire au maximum les délais d’attente.
Ces annonces ont d’ailleurs été bien accueillies par les professionnels du secteur.
Santé mentale : des chiffres qui inquiètent
- Un Français sur cinq est touché chaque année par un trouble psychique, soit 13 millions de Français.
- 64% des Français ont déjà ressenti un trouble ou une souffrance psychique et 30 % ont dans leur entourage une personne concernée par une souffrance psychique.
- Le taux de suicide en France est l’un des plus élevés des pays européens de développement comparable.
- Après les accidents de la route, le suicide est la deuxième cause de mortalité entre entre 10 et 25 ans.
- Les Français sont les plus gros consommateurs au monde de psychotropes.
- 15 % des jeunes en France connaissent un épisode dépressif caractérisé entre 16 et 25 ans.
- Au total, avec plus 23 Mds € par an, les dépenses remboursées au titre de la souffrance psychique et des maladies psychiatriques sont le premier poste de dépenses de l’Assurance maladie, devant les cancers et les maladies cardiovasculaires.
Les autres mesures clés
Plus largement, le Gouvernement va concentrer son action sur la prévention des troubles psychiques, l’organisation de l’offre de soin et l’investissement dans la recherche.
6 mesures clés vont ainsi être mises en œuvre prochainement :
Prévention
Développer les premiers secours en santé mentale dans tous les secteurs de la société.
Enfants/ados
Créer une maison des adolescents dans chaque département ;
Créer 100 places en accueil familial thérapeutique sur 2 ans ;
Augmenter sur 3 ans de 400 ETP les effectifs des centres médico-psychologiques infanto-juvéniles.
Psychiatrie adulte
Augmenter sur 3 ans de 400 ETP les effectifs des centres médico-psychologiques en 2022-2024.
Personnes âgées
Créer 20 équipes mobiles pour la prise en charge des personnes âgées en EHPAD et dans les structures médico-sociales.
Formation
Créer 12 postes d’enseignants chercheurs en psychiatrie supplémentaires entre 2022 et 2025.
Recherche
Créer l’institut de stimulation cérébrale et le centre e-CARE de prise en charge et de recherche sur l’enfant.
Et pour les agriculteurs ?
Selon Julien Denormandie, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation :
« Les difficultés dans le monde agricole sont une réalité. De nombreuses actions ont déjà été mises en place et il nous faut aller encore plus loin
pour apporter des solutions, concrètes et rapides face aux situations de détresse. Cela doit se faire autour de deux maîtres mots : plus d’humanité et plus d’ « aller vers ». Ce sera l’objet d’un plan d’accompagnement que nous présenterons dans les prochaines semaines ».