Produit en Bretagne : le siège est à Brest !
Ce vendredi 24 septembre 2021, j’ai reçu à ma permanence parlementaire Malo Bouessel du Bourg, directeur de Produit en Bretagne, en présence de Gaël Le Saout, qui accompagne le réseau dans sa communication.
Produit en Bretagne est un réseau de 480 entreprises bretonnes, répartis sur les 5 départements de la Bretagne historique : Côtes-d’Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire Atlantique, Morbihan. Agroalimentaire, culture et tourisme, distribution, industrie et services y sont évidemment présents.
Agriculteurs et transformateurs se sont démenés durant la crise covid
L’échange a porté sur l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises bretonnes.
Très fortement agroalimentaire, la Bretagne a révélé une capacité de rebond. Pendant le confinement les gens ont continué à s’alimenter.
Bien conscients qu’agriculteurs et transformateurs se sont démenés durant la crise covid, le consommateur a amplifié l’achat local.
Bénéficiant déjà d’une bonne notoriété, les produits portant la marque « Produit en Bretagne » ont encore progressé (+10,4 % en France, et + 11,4 % en Bretagne).
Alerte sur le prix des matières premières et de l’énergie
Du fait de la crise sanitaire, Produit en bretagne s’inquiète aussi de l’envolée des prix des matières premières et de l’énergie. L’association alerte sur les retards de la livraison, voire les rupture de stocks. Certaines entreprises s’inquiètent réellement des possibilités de conditionnements, car la demande en emballage a explosé avec la crise.
Le point sur Egalim2
L’objet de la rencontre était également d’évoquer la proposition de loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs (« Egalim2 »). Une disposition du texte pouvait en effet inquiéter l’activité de certaines entreprises membres de Produit en Bretagne. Des entreprises bretonnes emblématiques, comme le Café Coïc, ou Grain de sail, valorisent la transformation réalisée en France (en Bretagne) sur des produits dont l’ingrédient primaire ne peut être d’origine française (comme le café ou le chocolat). Le texte a été corrigé.
Agriculture et attentes de la société
Je partage avec Produit en Bretagne la volonté de créer un dialogue apaisé et constructif sur les questions relatives à l’agriculture. Dans cette optique, je soutiens bien évidemment les initiatives de l’association – comme le collectif des Z’Homnivores – ou la nouvelle commission « Agriculture & Société » mise sur pied en 2021. Dans le contexte général d’appel à la transition vers un monde plus durable, ce qui concourt à prendre en compte de façon plus concertée les attentes de la société et les besoins des acteurs de l’agriculture va dans le bon sens.
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La bataille de l’image
Aujourd’hui, c’est bien la bataille de l’image qui est à remporter car le fossé entre le bruit médiatique et la réalité agricole n’est pas justifié, voire injuste.
Surtout ce décalage fait fi des transitions que la jeune génération d’agriculteurs s’attache à mettre aujourd’hui en œuvre.
Il s’agit d’un sujet crucial pour la souveraineté alimentaire de notre pays, alors que le renouvellement des générations devient un défi existentiel pour l’agriculture française !
Donner du sens à sa consommation est devenu tout aussi important que « consommer local »
Produit en Bretagne impulse également la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) auprès des entreprises du réseau. Car donner du sens à sa consommation est devenu tout aussi important que « consommer local ». Pour se faire, Produit en Bretagne parie donc sur l’humain (certification RSE, Bretagne 26000 basée sur la norme internationale ISO 26000, engagements territoriaux supplémentaires).
Pour le recruteur il s’agit-là d’un moyen supplémentaire d’attirer les candidats ! (sujet qui m’est cher !)