Déplacement à Brélès, en circonscription
Ce lundi 8 juin 2020, je me suis rendu dans la commune de Brélès, au sein de l’exploitation de production laitière de Roland Jestin et Stéphane Le Vaillant (GAEC Kerdreanton). Étaient également présents le maire Guy Colin, et Jean-François Appriou, Président de la Coopérative Agricole Ouest, ainsi que David Morvan et Frédéric Conq, administrateurs de la coopérative Eureden (née de l’union des coopératives Triskalia et Groupe d’aucy), et respectivement agriculteurs à Bohars, et Plouarzel.
L’échange a notamment porté sur le cahier des charges imposé par le « sans OGM », et plus globalement sur la conjoncture laitière (voir aussi : #Coronavirus : Soutenir la filière lait).
Je note aussi que les investissements opérés par ce GAEC pour le matériel de traite (dernière génération de robots, photo ci-dessous) montrent le visage d’une agriculture innovante, et prête à relever le défi de la souverainement alimentaire.
Le producteur : premier maillon de la chaîne alimentaire
L’un des objectifs de ce déplacement de terrain était d’échanger sur la place du secteur agricole lors de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19. Le premier maillon de la chaîne alimentaire est bien le producteur, et j’ai tenu à le saluer. Producteurs, industriels et distributeurs ont également été en ordre de marche pour faire face à l’augmentation des achats durant le confinement.
Les Français n’ont manqué de rien
Lors de la crise sanitaire, la capacité des agriculteurs français à répondre à nos besoins a d’ailleurs pu être observée : Les Français n’ont manqué de rien. Producteurs, industriels et distributeurs ont travaillé à des plans de continuation de fabrication et d’approvisionnement, quel que soit le nombre de salariés pouvant être momentanément absents dans leurs entreprises et magasins.
« Déléguer notre alimentation à d’autres est une folie »
La crise a mis en lumière combien les agriculteurs sont acteurs de la souveraineté alimentaire française. La crise sanitaire a aussi mis en lumière combien la filière alimentaire française est une filière stratégique pour notre pays.
C’est ce que rappelait d’ailleurs le Président Emmanuel Macron dans son adresse aux Français le 12 mars 2020 : « Ce que révèle cette pandémie, c’est qu‘il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation (…) à d’autres est une folie. »
Renouvellement des générations, enjeu crucial pour demain
Je retiens de cet échange l’urgence à donner des signes aux producteurs (en termes de rémunérations, mais pas que !). Beaucoup ont, malheureusement baissé les bras. L’installation ou la reprise de l’activité par les jeunes générations pourrait vite devenir problématique (voir aussi : Demande d’un plan de relance de l’emploi agricole).
Une vision pour l’avenir
Aujourd’hui l’agriculture a besoin d’une vision. Après la pandémie Covid-19, l’agriculture doit pouvoir être mise sur le devant de la scène (au même titre que la santé, l’éducation et la sécurité). Secteur stratégique du point de vue de la souveraineté alimentaire, l’agriculture est aussi un gros contributeur à l’économie du pays. Après cette crise sanitaire, il est essentiel que les agriculteurs puissent se relever et investir pour accélérer les transitions, et pour garantir la souveraineté alimentaire. Le consommateur habitué à des prix bas aura également sa part du chemin à faire.
Voir aussi : #Coronavirus : Nous proposons la mise en place d’une distribution de lait généralisée dans les école