Echanges avec les représentants du Césap
Avec le Cesap 29
J’ai reçu le 30 avril 2021 à ma permanence les représentants du Césap pour échanger sur la nécessaire revalorisation du secteur de l’aide à domicile. Le Cesap (Club des entreprises des services à la personne) représente une quinzaine de structures adhérentes qui emploient 1 500 personnes dans le Finistère. L’échange avec Régis Perrot, Président du Cesap, Didier Calloch, Vice-Président du Cesap et Délégué Départemental 29 du SYNERPA, et Viviane Castel, Vice-Présidente du Cesap a porté sur la situation des aides à domicile employées par des entreprises privées (voir photo ci-dessus).
Revalorisation des salaires du secteur de l’aide à domicile
Le 1er avril 2021, la Ministre déléguée chargée de l’Autonomie a annoncé une revalorisation des salaires du secteur de l’aide à domicile. Cette avancée va évidemment dans le bon sens et représente une bonne nouvelle pour les salariés attachés à la convention collective de la branche de l’aide à domicile du secteur associatif.
Une iniquité entre les aides à domicile
Cette augmentation de 13 % à 15 % (au 1er octobre 2021) des salaires des personnels qui interviennent auprès des personnes âgées dépendantes ou handicapées crée cependant une iniquité entre les aides à domicile, selon leur convention collective de rattachement. Les aides à domicile – employées par des associations, ou bien des entreprises privées – font le même travail. Elles accomplissent les mêmes tâches pour accompagner, et prendre soin des personnes âgées en perte d’autonomie, ou handicapées.
Donner tout son sens au « virage domiciliaire »
Près de la moitié des aides à domicile sont salariées du secteur privé (et sont exclues de la revalorisation). Pour assurer la pérennité de l’ensemble des structures d’aide à domicile, des pistes concrètes sont proposées.
Voir mon courrier à la Ministre déléguée chargée de l’Autonomie
Quelles sont les pistes pour le métier de demain ?
L’Etat n’a pas les mêmes marges d’intervention pour le secteur privé que pour le secteur associatif.
Cependant, à l’heure où l’on parle du « virage domiciliaire », et où les difficultés de recrutement sont connues et avérées, il est essentiel de considérer avec le plus grand sérieux ces pistes de « rattrapage », si l’on veut éviter d’assister à une scission sur un métier de demain.
- La création d’un taux APA/PCH unique pour toutes les structures privées et associatives permettrait de gommer les inégalités de prises en charge des bénéficiaires, et apporterait un sentiment de justice auprès de tous les bénéficiaires. Il s’agit-là de mettre fin à la tarification des SAAD et passer « éventuellement » en logique de CPOM pour des cas spécifiques (interventions auprès de publics très fragiles, ou sur des territoires nécessitant un financement spécifique). Il est à noter qu’un taux unique assainirait également les finances publiques, en assurant un équilibre financier des acteurs du domicile.
- L’ensemble des structures à l’aide sociale (préambule à l’ouverture des CPOM) devrait pouvoir bénéficier de l’habilitation. A ce titre, tous les SAAD devraient pouvoir « accueillir » les ressortissants à l’aide sociale.
- Les CPOM devraient pouvoir être ouverts à toutes les structures, sur la base de conditions d’accès et d’admission identiques pour tous (associations ou privées).
- La création d’un guichet unique pour assurer le suivi des dossiers des bénéficiaires permettrait de résoudre un certain nombre de blocages. A cet égard, les « maisons de l’autonomie » devraient pouvoir devenir le centre ressources des professionnels, comme des bénéficiaires. Ceci simplifierait (pour l’utilisateur, et les familles) les démarches. Pour l’heure, les familles ont du mal à s’y retrouver dans l’ensemble des dispositifs qui ont été successivement déployés : Réseaux de santé, Centres Locaux d’Information et de Coordination gérontologique (CLIC), MAIA, PAERPA, Plateformes Territoriales d’Appui…
- Un taux de TVA unique réduit pour tous (associatifs et privés) permettrait de générer plus de marge pour augmenter les salaires (suppression des taux à 20 et 10).
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