« Le temps des sacrifices est révolu et plus que jamais la France a besoin de ses armées, dans un monde plus incertain où les comportements sont plus brutaux et les menaces plus diffuses », c’est en ces termes que Florence Parly, ministre des armées, a présenté le projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2019 à 2025.
Voté ce mardi 27 mars 2018 à l’Assemblée nationale avec une très large majorité (389 POUR et 37 CONTRE), ce texte prévoit un effort sans précédents de 198 milliards € que la France investira pour ses armées pour la période 2019-2023, sur un total de 295 milliards € de crédits programmés sur l’ensemble de la période de la LPM 2019-2025.
L’objectif, qui est aussi un engament du Président de la République, est d’atteindre 2% de la richesse nationale (2% du PIB) à l’horizon 2025.
Dès cette année 2018, l’effort supplémentaire sera de 1,8 milliard €. Il s’agit donc d’une loi de renouveau et de redressement de nos armées. Elle leur permettra de disposer d’un modèle d’armée complet et équilibré, capable d’intervenir et de défendre les intérêts de la France en pleine autonomie.
Outre la consolidation des grandes unités de combat (frégates, SNA, Sous-Marins nucléaires d’attaque de type Barracuda, avions Atlantique 2 rénovés, patrouilleurs, pétroliers ravitailleurs, …), cette LPM prévoit également pour la Marine nationale le renouvellement de la dissuasion à travers deux composantes : la réalisation d’un SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins) nouvelle génération, et le lancement des études du porte-avion qui remplacera le Charles De Gaulle à horizon 2040.
Pour Brest, qui compte 11 500 militaires et 1 200 civils sur la Base navale, auxquels il faut ajouter 2 700 salariés à Naval Group et 1 600 à Thalès, et sans compter toutes les entreprises sous-traitantes, c’est assurément une bonne nouvelle car le secteur militaire est de loin le premier employeur de la région.
De plus, avec le 2ème territoire maritime au monde, derrière les États-Unis mais devant l’Australie, la Marine nationale doit se donner les moyens d’exercer la surveillance de cet espace en proie à tous les trafics.
A un moment où certains s’interrogent sur le rôle et la place de l’État, je rappelle que la Défense est l’une des principales compétences régaliennes et que sa mission est bien d’assurer la sécurité de nos concitoyens.
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