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Echanges avec le directeur de l’ARS Finistère

Santé : les projets et enjeux de la circonscription

Mardi 27 août, j’ai reçu à la permanence parlementaire le nouveau directeur départemental de l’Agence Régionale de la Santé (ARS), Raphaël Lagarde.

Un interlocuteur dont l’éclairage est essentiel pour m’accompagner dans les travaux de la Commission des affaires sociales.

En poste depuis le 2 janvier 2024, Raphaël Lagarde connaît déjà bien le département du Finistère pour avoir exercé au Faouët il y a quelques années. Au cours de ses différentes expériences, il a également occupé des missions opérationnelles, en particulier à la tête d’EHPAD. Cette double expertise lui sera particulièrement précieuse !

 

 

L’ARS a 15 ans !

Une organisation de proximité

L’ARS est la représentation en région des Ministères chargés de la santé, de la prévention, de l’autonomie et des personnes en situation de handicap. Une délégation est implantée dans chaque département breton, afin de garantir une offre de services en adéquation avec les besoins du territoire et de la population.

Focus sur le contrat local de santé

Pour coller aux réalités du terrain, les délégations départementales de l’ARS déploient des contrats locaux de santé. Trait d’union entre l’ARS, les partenaires et les collectivités, cet instrument vise à mettre en cohérence les démarches locales de santé avec les priorités régionales. Les collectivités de la 3ème circonscription du Finistère sont couvertes par le contrat local santé du Pays de Brest. Lancé en 2019, il sera renouvelé le 12 septembre 2024.

Un champ d’actions pluridisciplinaire

Les agences régionales de santé ont pour objectif d’améliorer la santé de la population et de rendre accessible l’offre de santé.

A cette fin, elles interviennent sur de nombreuses thématiques : la prévention aux soins, la promotion de la santé, la veille et sécurité sanitaires, l’organisation de l’offre de santé en ville ainsi que dans les établissements de santé,  l’accompagnement médico-social pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap.

Pour mener à bien ses missions, l’ARS peut actionner différents dispositifs dont plusieurs sont mis en œuvre dans la circonscription.

 

 

La CPTS, un collectif mobilisé pour l’accès au soin

Avec le directeur, nous avons fait le point sur le déploiement du dispositif des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).

→ Qu’est ce que la CPTS ?

La CPTS est un réseau de professionnels de santé. De leur propre initiative, ils décident de se coordonner pour mieux répondre à des besoins de santé identifiés sur un même territoire.

Ainsi, en fédérant des professionnels différents (libéraux, établissements hospitaliers, EHPAD, structures médico-sociales et sociales) et donc des compétences complémentaires, la CPTS permet d’améliorer l’accès aux soins des usagers et de mieux structurer les parcours de santé des patients et résidents.

A ce jour, 75 % des bretons bénéficient ou pourront prochainement bénéficier des services des CPTS.

Toute la 3ème circonscription du Finistère s’inscrit dans cette démarche.

Cartographie des CPTS dans le Nord Finistère

Plus précisément, nous avons trois CPTS :

 

« Un outil agile, souple, réactif, pragmatique, à l’écoute du terrain, apportant des réponses concrètes, pratiques, opérationnelles » .

Extrait du rapport de la mission d’évaluation de la CPTS

 

> Pour en savoir plus : Tour de France des CPTS – rapport de 2023

Un bon maillage de l’offre de santé sur le territoire

Durant notre échange, nous avons établi un état des lieux de l’offre médicale présente sur la circonscription.

Dans les chiffres clés 2023 récemment publiés, l’ARS Bretagne relève au niveau régional une offre de santé de proximité plutôt favorable. En revanche, la densité des spécialistes est inférieure aux chiffres nationaux.

Le territoire de la 3ème circonscription est à l’image des tendances régionales : il bénéficie d’une couverture médicale globalement satisfaisante s’agissant des professionnels de santé ainsi que des établissements médico-sociaux. La sous-dotation en médecins spécialistes commence, par ailleurs, à se résorber.

 

En complément du dispositif des CPTS évoqué précédemment, le territoire fourmille d’initiatives portées par les professionnels de santé afin de pallier aux pénuries de soignants et maintenir l’accès au soin. A l’instar du dispositif ASALEE, qui associe des médecins généralistes et infirmières au service des patients atteints de maladies chroniques. Je pense également à la plateforme départementale Go Sens, dont l’objet est d’agir pour l’attractivité des métiers de l’aide au domicile.

 

En outre, de nombreux projets de création ou d’extension de maison de santé ont récemment émergé sur la circonscription, preuve du volontarisme des municipalités. L’ARS, dans le cadre du « Ségur », dispose d’une ligne budgétaire en soutien à ces investissements.

J’ai notamment eu l’occasion de me rendre à Saint-Pabu, à Lanildut, à Kersaint Plabennec et plus récemment à Ploudalmézeau.

Avec le directeur, nous avons convenu de faire des points d’étapes sur les projets en cours, en particulier l’extension de l’hôpital de Saint-Renan et la future maison de la santé de Milizac-Guipronvel.

 

A l’écoute des professionnels de la santé  !

Cet échange s’inscrit plus largement dans le cadre de mes rencontres régulières – à la permanence parlementaire et sur le terrain – avec les représentants des acteurs de la santé et du médico-social.

Mon précédent mandat a été extrêmement riche en ce sens.

J’ai ainsi reçu les représentants des infirmiers au printemps 2024 (la fédération nationale des infirmiers et le collectif IDEL ). Rouage essentiel de notre système de santé, les infirmiers plaident pour une meilleure reconnaissance de leur métier et une amélioration de leurs conditions de travail.

Une action importante avait, par ailleurs, été conduite avec les centres médico-sociaux  afin de revaloriser les « oubliés du Ségur ». En effet, une partie du personnel de ces centres n’était pas éligible à la prime de revalorisation. J’avais notamment défendu un amendement et alerté le Ministre lors de sa venue dans le département.

Le directeur m’a informé que des négociations étaient en cours entre les représentants des centres médico-sociaux et la Caisse nationale de Solidarité pour l’Autonomie.

 

>  Sur cette même thématique : échanges avec l’URIOPSS Bretagne ; les centres mutualistesles pharmaciensles audio-prothésistes

 

 

Handicap – des fonds pour les projets innovants !

Lors de cet entretien a également été évoquée la question du handicap. J’ai été plusieurs fois sensibilisé sur ce sujet, notamment par le collectif des associations de personnes handicapées et les ESAT (Etablissements ou Services d’Aide par le Travail). J’avais aussi saisi le Gouvernement sur la situation précaire des proches aidants .

Raphaël Lagarde m’a rappelé le lancement du dispositif « 50 000 solutions ». Il vise à apporter une réponse aux enfants et aux adultes en situation de handicap sans solution adaptée à leurs besoins. Des moyens significatifs et pérennes ont été alloués pour les futurs projets :  54 millions d’euros pour la Bretagne sur la période 2024-2030. Une opportunité à saisir !

> Pour en savoir plus : présentation du dispositif 50 000 solutions

 

 

Alerte sur la situation financière des EHPAD

Nous avons longuement échangé sur la situation des EHPAD. Ce dossier, prioritaire pour l’ARS au vu du vieillissement de la population, a été mis sur le devant de la scène suite au « scandale ORPEA ».

C’est un sujet sur lequel je me suis fortement mobilisé lors de la précédente législature et que je continuerai à suivre.

Lors de mes visites de l’EHPAD du Ponant et de l’EHPAD de Brest – les quatre moulins début 2023, le personnel avait tiré la sonnette d’alarme sur les problématiques de recrutement ainsi que la dégradation de leurs conditions de travail. Suite à ces rencontres, j’avais engagé plusieurs actions :

 

> Sur le même sujet :

 

Si la loi sur le bien vieillir, adoptée le 8 avril 2024, a posé des premiers jalons dans l’accompagnement des personnes en situation de dépendance, la question du modèle financier des EHPAD reste un point noir.

Raphaël Lagarde m’a ainsi alerté sur les difficultés de trésorerie que connaissent de nombreux établissements, en particulier ceux présentant des défaillances dans leur gouvernance. A ce jour, les EHPAD de la circonscription ne sont pas concernés mais il convient de rester vigilant. Je demeure en contact étroit avec ces professionnels et le directeur de l’ARS.

 

Je m’inscris également en soutien des initiatives locales destinées à améliorer l’accompagnement des résidents.

A l’image du groupement de coopération social et médico-social Comète Bretagne, qui déploie des projets innovants auprès de ses adhérents. Ce collectif rassemble à ce jour une trentaine de structures, dont l’EHPAD de Plabennec que j’avais pu découvrir l’année dernière.

> Pour en savoir plus :

Les innovations pour l’Ehpad de demain

On peut également souligner les actions menées par Défi organisation . En lien avec les EHPAD, l’association œuvre pour le quotidien des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer.

La Commission des affaires sociales aux premières loges

L’actualité sur les sujets relatifs à la santé demeure particulièrement dense et sera au cœur des travaux de la Commission des affaires sociales.

La prochaine échéance législative sera probablement l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025. Je souhaite également que le texte sur la fin de vie, sur lequel j’avais organisé une réunion publique en mai dernier, soit de nouveau inscrit à l’ordre du jour .

> A relire ma tribune sur ce sujet :

Edito Avril 2024 / Fin de vie : Trouver un chemin « à la française »

 

 

 

– 2 septembre 2024 –

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