Au siège d’Evel’Up
Ce vendredi 7 février, je me suis rendu à Plouédern, avec ma collègue Graziella Melchior, députée de la 5ème circonscription, au siège de la coopérative Evel’Up, attaquée et vandalisée il y a quinze jours. Comme de nombreux autres élus et acteurs du terrain, j’ai en effet souhaité témoigner mon soutien aux 116 salariés et 680 éleveurs adhérents de la coopérative, ainsi qu’à Philippe Bizien, président d’Evel’up et plus généralement au monde agricole finistérien.
Plusieurs centaines de milliers d’euros de dégâts
Pour rappel, dans la nuit du 24 au 25 janvier, la coopérative porcine Evel’Up à Plouédern a été victime d’un incendie volontaire, action revendiquée par un collectif d’activistes appelé « Frites » (Forces révolutionnaires intergalactiques et territoriales en sauce). Coups de masse dans des vitres, engins incendiaires projetés à l’intérieur : les dégradations et le préjudice total s’élève à plusieurs centaines de milliers d’euros. Déchainement de violence, clivage du débat, opposition simpliste de la cause animale et environnementale, il n’est pas acceptable que les éleveurs – acteurs essentiels de la vie économique de notre territoire – soient ainsi stigmatisés et attaqués.
Rien ne justifie la violence
La radicalité et la violence dans le débat public sont intolérables. Ces actes extrêmes n’ont pas leur place dans notre République et doivent être fermement condamnés. Comme je l’ai indiqué dans mon communiqué de presse du 25 janvier dernier , rien ne justifie la violence, encore moins les actes criminels, au risque de mettre en péril la cohésion de notre territoire. Aucun désaccord idéologique ne peut légitimer une telle escalade.
#Agribashing : je soutiens les agriculteurs depuis le début de mon mandat
Alors que les Français ont pu être nourris durant la période du confinement grâce à nos agriculteurs, il est difficile de saisir les raisons qui poussent certains au dénigrement permanent de nos éleveurs. Mobilisé contre l’agribashing, je soutiens les agriculteurs depuis le début de mon mandat. Dès les premières intrusions illégales dans les exploitations, j’ai interpellé le ministre de l’Agriculture, puis saisi le Préfet du Finistère.
À Plouédern, les députés visitent à leur tour la coopérative Evel’Up vandalisée © Le Télégramme
Je suis d’ailleurs mobilisé depuis longtemps contre « l’agribashing » sous toutes ses formes.
- Ma tribune du 28 février 2019 : Ensemble, arrêtons l’agri-bashing ! ;
- J’ai organisé un colloque dédié à « l’agribashing » à l’Assemblée nationale le 13 novembre 2019 ;
- Ma question au Gouvernement du 18 décembre 2019 sur les intrusions dans les exploitations agricoles ;
- Le 13 décembre 2019, j’accueillais sur la circonscription Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, pour son déplacement dans le Finistère et la présentation de « DEMETER », la cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole ;
- Avec d’autres députés, j’ai cosigné la tribune du 25 juillet 2020 « Face à l’agribashing , soutenons nos agriculteurs ! » ;
- Le 28 août 2020, le monde paysan faisait l’objet d’une attaque de militants antispécistes, qui s’en prenaient à une exploitation familiale de Plonévez-Porzay. Des tags de militants antispécistes avaient ainsi recouvert les murs de la ferme d’injures, l’associant à Auschwitz et aux nazis.
La bataille de l’image
Face au fossé entre le bruit médiatique et la réalité agricole, qui n’est pas justifié voire injuste, il est essentiel de remporter la bataille de l’image. Surtout que ce décalage fait fi des transitions que la jeune génération d’agriculteurs s’attache à mettre aujourd’hui en œuvre. L’enjeu est bien de rapprocher les filières d’élevage des citoyens français.
Convaincre l’opinion publique que l’élevage a toujours sa place en France devient un enjeu de souveraineté alimentaire
Il s’agit d’un sujet crucial pour la souveraineté alimentaire de notre pays, alors que le renouvellement des générations devient un défi existentiel pour l’agriculture française ! (retour sur le déplacement du 15 janvier 2024 Défendre l’avenir de l’élevage).
Sur le même sujet :
Avec Produit en Bretagne, réseau de 480 entreprises bretonnes
Plutôt que de porter un regard passéiste et souvent anachronique sur l’agriculture, c’est bien le développement durable du secteur qui doit être encouragé et soutenu.
– 7 février 2025 –